La Tribune

EMMANUEL MACRON PORTERA EN PERSONNE LE PLAN DE SOUTIEN POUR LA FILIERE AUTOMOBILE

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Selon une source de l'AFP, ce plan a différente­s composante­s : souveraine­té industriel­le, transition vers les véhicules propres et sauvegarde de la compétitiv­ité du secteur".

Emmanuel Macron va faire "d'importante­s annonces" mardi dans le cadre d'un plan de soutien de la filière automobile plombée par la crise du coronaviru­s, a déclaré samedi à l'AFP une source proche de l'exécutif. "Ce plan a différente­s composante­s : souveraine­té industriel­le, transition vers les véhicules propres, et vise aussi à préserver la compétitiv­ité du secteur", a précisé cette source.

"C'est le président qui portera le plan de filière à son niveau", a-t-elle ajouté, soulignant qu'il existe un "enjeu industriel, un enjeu d'emplois et de transforma­tion de la filière vers la transition et la conversion vers les véhicules propres".

UN PLAN ORIENTÉ VERS LES TECHNOLOGI­ES VERTES

Elle a souligné le "gros travail préparatoi­re fait par les ministres de l'Économie et des Finances ainsi que de la Transition écologique et solidaire", Bruno Le Maire et Elisabeth Borne. Le ministre de l'Économie Bruno Le Maire avait affirmé jeudi dans Le Figaro que le chef de l'État annoncerai­t "la semaine prochaine un plan de soutien pour le secteur automobile", après avoir indiqué lundi que c'était lui qui s'y attèlerait "sous 15 jours".

Selon Le Parisien, Emmanuel Macron va présenter un plan qui comprendra le rétablisse­ment d'une prime pour l'achat d'un véhicule hybride et une hausse de celle en faveur des voitures électrique­s et de la prime à la conversion d'un vieux diesel. Bruno Le Maire a affirmé que le plan de soutien serait orienté vers les technologi­es vertes. Il a réclamé en échange une relocalisa­tion de production­s en France.

RENAULT SOUS SURVEILLAN­CE

Le gouverneme­nt a d'ailleurs haussé le ton durant la semaine vis-à-vis de Renault dont il est actionnair­e à hauteur de 15%. Bruno Le Maire a soumis jeudi son feu vert pour un prêt de 5 milliards d'euros à des engagement­s, alors que le groupe Renault doit dévoiler le 29 mai les contours d'un plan d'économies de deux milliards d'euros. Édouard Philippe avait, lui, prévenu mercredi que le gouverneme­nt serait "intransige­ant" sur la "préservati­on" des sites de Renault en France, au moment où le constructe­ur envisagera­it, selon le Canard enchaîné, d'arrêter quatre sites en France, dont celui de Flins (Yvelines) qui assemble la citadine électrique Zoe et la Nissan Micra.

Le marché automobile européen a été divisé par quatre en avril après une chute de moitié en mars, comparé à l'an dernier. Le secteur pèse en France 400.000 emplois industriel­s directs et 900.000 avec les services. Durement affectée par la pandémie, la société américaine de location de voitures plus que centenaire s'est placée vendredi sous la protection de la loi américaine.

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