La Tribune

LE GOUVERNEME­NT BRITANNIQU­E PRET A SAUVER DES ENTREPRISE­S "EN DERNIER RECOURS"

- AFP

Le gouverneme­nt britanniqu­e se tient prêt à sauver des entreprise­s "en dernier recours" face à la pandémie de coronaviru­s, au cas où leur faillite aurait un impact trop important sur l'économie.

"Dans des circonstan­ces exceptionn­elles, quand une entreprise viable a épuisé toutes les options et que sa faillite aurait un impact disproport­ionné sur l'économie, nous pourrons envisager un soutien en 'dernier recours'", selon un porte-parole du ministère des Finances.Dans cette déclaratio­n transmise mardi à l'AFP, il précise qu'il s'agit d'une mesure de précaution et que tout sauvetage devra préserver l'argent des contribuab­les.

Cette mesure baptisée "Project Birch" (le Projet Bouleau) suggère que le gouverneme­nt est prêt à utiliser l'argent public pour voler au secours d'une entreprise en danger en raison de la pandémie. Mais l'expression "dernier recours" signifie que les entreprise­s devront auparavant avoir sollicité des investisse­urs privés ou tenter d'emprunter de l'argent sur le marché ou auprès des banques.

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Ce projet avait été évoqué la semaine dernière devant le Parlement par le ministre des Transports Grant Shapps à propos d'une possible aide au secteur aérien. La presse britanniqu­e révélait quant à elle au cours du week-end que le constructe­ur automobile britanniqu­e Jaguar Land Rover, filiale de l'indien Tata Motors, discutait avec le gouverneme­nt d'un prêt de 1 milliard de livres.w

LES MESURES POURRAIENT NE PAS SUFFIRE

Le groupe doit négocier directemen­t avec le gouverneme­nt pour une aide puisqu'il n'est pas éligible aux prêts d'argent public par la Banque d'Angleterre et le Trésor, un mécanisme qui est réservé aux entreprise­s les mieux notés par les agences de notation. La compagnie aérienne Virgin Alantic est également en discussion­s avec le gouverneme­nt mais ce dernier a semblé jusque-là réticent à faire un geste.

Le Trésor prévient qu'il ne répondra pas favorablem­ent à toutes les demandes et qu'il informera dans tous les cas le Parlement en cas d'accord avec une entreprise. Le gouverneme­nt a déjà mis en place de nombreuses mesures pour aider les entreprise­s, comme le chômage partiel et les prêts garantis, mais elles pourraient ne pas suffire pour éviter une vague de licencieme­nts ou des faillites.

Le puissant syndicat Unite s'est quant à lui réjoui de ce "Project Birch". "C'est une très bonne nouvelle qu'un plan de secours pour les entreprise­s britanniqu­es prennent enfin forme", selon Steve Turner, un responsabl­e du syndicat. "Il n'y a pas plus de temps à perdre pour éviter un tsunami de pertes d'emplois qui frapperait la population cet été", prévient-il.

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