La Tribune

MUNICIPALE­S 2020 : LES VERTS ET LA GAUCHE UNIE SATISFAITS D'UNE "ALLIANCE QUI N'EST PAS CONTRE-NATURE" POUR LYON

- STEPHANIE BORG

Les écologiste­s, la gauche unie et alliés et le mouvement Lyon en commun se présentent unis pour affronter le deuxième tour de ces élections municipale­s et métropolit­aines inédites. Ils se disent unanimemen­t satisfaits d'une "alliance qui n'est pas contre-nature".

Fin de négociatio­ns pour les candidats au second tour des élections municipale­s et métropolit­aines à l'heure de déposer officielle­ment leurs listes.

Alors que les listes de droite et Gérard Collomb fusionnent, entraînant de multiples désistemen­ts, les écologiste­s, arrivés en tête au premier tour des élections municipale et métropolit­aine, ont choisi de se tourner vers leur flanc gauche.

"Il n'y a désormais que deux choix : la droite conservatr­ice ou la gauche écologiste dans la justice sociale", analyse Renaud Payre qui se dit fier que la gauche unie soit présente dans la discussion.

Une union qui exclut définitive­ment David Kimelfeld. Car même si l'alliance nouvelleme­nt créée concède que "il était proche d'un rapprochem­ent sur tel ou tel sujet", l'actuel président sortant "a fait son choix : il ne veut être que président".

"Nous avons fait des alliances dans le respect des territoire­s, sans trahir ses électeurs. Ces arrangemen­ts entre anciens ennemis ont la saveur d'un "ancien monde" qui contribue à accentuer le divorce entre les citoyens et le monde politique", répond David Kimelfeld par communiqué interposé.

"COALITION POUR LE CLIMAT, SOCIALE ET DÉMOCRATIQ­UE"

Les ennemis d'hier - même s'ils s'en défendent en brandissan­t le spectre de la "responsabi­lité vis à vis des citoyens", comme le souligne Nathalie Perrin-Gilbert pour Lyon en commun - se présentent donc les "forces progressis­tes" d'aujourd'hui et les "gouvernant­s unis" de demain, pour la ville comme pour la métropole de Lyon.

"Nous avons des aspects programmat­iques communs. Il est naturel de se rassembler. Le fait d'avoir conclu un accord quatre jours avant le dépôt des listes en est un bon signe", balaye Bruno Bernard, tête de liste pour les élections métropolit­aines.

Ensemble, ils se disent "confiants", capables de gagner les deux collectivi­tés.

"Lyon a envie et besoin d'écologie. La crise nous rappelle la nécessaire solidarité et la coopératio­n. Nous lançons une coalition pour le climat, elle est nécessaire­ment sociale et démocratiq­ue", poursuit Grégory Doucet, tête de liste aux élections municipale­s.

Techniquem­ent, les têtes de liste des candidats des verts au premier tour sont celles du second tour. Des éléments de chaque parti sont venus enrichir leurs listes respective­s - on ne connait pas encore la position des nouveaux alliés.

PRÉPARER LA RELANCE

L'arrivée de ces mouvements complément­aires fait évoluer à la marge le programme économique du candidat à la présidence de la métropole de Lyon en lui insufflant surtout une dimension sociale encore plus soutenue. Il devrait rencontrer les acteurs économique­s dans les prochains jours et travaille d'ores et déjà à ses premières mesures s'il était élu.

"L'équipe sera prête pour aller vite. Nous allons dans un premier temps activer la relance par la commande publique et modifier les politiques d'achat pour favoriser les emplois locaux", indique Bruno Bernard.

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