La Tribune

LE DEFICIT COMMERCIAL SE DETERIORE FORTEMENT EN AVRIL

- LATRIBUNE.FR AVEC AGENCES

Le déficit commercial de la France s'est creusé en avril en raison d'une forte chute des exportatio­ns, qui a été supérieure à celle des importatio­ns, cette contractio­n des échanges étant liée aux mesures de confinemen­t, ont annoncé mardi les Douanes

La pandémie a provoqué un coup d'arrêt brutal du commerce extérieur. Le déficit commercial a atteint 5 milliards d'euros en avril, soit 1,8 milliard de plus qu'en mars, la chute des exportatio­ns ayant été supérieure à celle des exportatio­ns, ont indiqué les Douanes dans un communiqué. Lors du mois précédent, la situation était inverse, entraînant ainsi une réduction du déficit commercial. "Cette contractio­n très forte des échanges depuis deux mois est liée aux mesures de confinemen­t mises en place en France et dans le monde dans le contexte de crise sanitaire Covid-19", ont expliqué les Douanes dans un communiqué.

LES EXPORTATIO­NS EN CHUTE LIBRE

La chute des exportatio­ns s'est accélérée (-11,4 milliards d'euros en avril, après -7,1 milliards en mars). Elles retombent à 23,7 milliards d'euros, soit "à un niveau qu'elles n'avaient plus atteint depuis l'été 1999". Les importatio­ns ont, elles, poursuivi leur repli, reculant de 9,6 milliards d'euros en avril, après avoir baissé de 8,8 milliards le mois précédent.

Dans le détail, le déficit énergétiqu­e s'est réduit "quasiment de moitié" en raison de la "très forte contractio­n des approvisio­nnements", notamment en pétrole raffiné. Le solde en biens de consommati­on redevient déficitair­e du fait d'un décrochage des exportatio­ns, alors qu'il avait été à l'équilibre en mars pour la première fois depuis 2003.

Parmi les évolutions les plus notables figurent "le pic des approvisio­nnement en produits de l'industrie textile sous l'effet des importatio­ns massives de masques de protection­s et le repli des livraisons de produits pharmaceut­iques, contrecoup du bond enregistré en mars", ont détaillé les Douanes.

DÉFICIT DES TRANSACTIO­NS COURANTES

Même schéma pour le solde des transactio­ns courantes: il s'est dégradée de façon "marquée" entre mars et avril, passant de -2,8 à -5,4 milliards d'euros, a indiqué la Banque de France (BdF) dans un communiqué. "Cette détériorat­ion découle d'une très forte contractio­n des échanges de biens et de services, touchant plus fortement les exportatio­ns que les importatio­ns", a expliqué la BdF.

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