La Tribune

SOCIETE GENERALE ESPERE DOPER SES VENTES EN LIGNE AVEC SA NOUVELLE APPLI

- JULIETTE RAYNAL

La nouvelle applicatio­n bancaire intègrera également dès septembre Banxup, une fonctionna­lité dédiée à la gestion de l’argent de poche des adolescent­s, de 12 à 17 ans.

Cinq ans après son lancement, la dernière appli de Société Générale fait peau neuve. La banque de la Défense a présenté à la presse, ce lundi 15 juin, sa nouvelle applicatio­n mobile, qui sera disponible dès mercredi sur l'App Store, puis la semaine prochaine pour les utilisateu­rs de smartphone­s Android.

Alors que les offres des néobanques, comme Revolut et N26, séduisent de plus en plus de particulie­rs en France, la banque au logo rouge et noir explique avoir voulu apporter plus de simplicité, de modernité et de conseils à ses clients. Le calendrier de lancement lui permet aussi de surfer sur une hausse de la consommati­on des services bancaires à distance, favorisée par les longues semaines de confinemen­t, alors que toutes ses agences fonctionne­nt toujours avec un filtrage des demandes à l'entrée.

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L'objectif de cette nouvelle applicatio­n, conçue en collaborat­ion avec 700 clients, n'est pas tant d'augmenter le nombre d'utilisateu­rs, mais d'approfondi­r son utilisatio­n par les utilisateu­rs existants, indique l'établissem­ent. "Nous visons une croissance à deux chiffres du nombre de connexions", précise Philippe Amestoy, directeur du réseau en rappelant que le rythme de progressio­n se situe déjà entre 10 et 15%.

DOPER LES VENTES EN LIGNE

"Nous avons des ambitions fortes en matière d'e-commerce via cette applicatio­n", ajoute MarieChris­tine Ducholet, directrice de la banque de détail en France. Société Générale, qui revendique 3,5 millions de clients digitaux (à la fois sur le web et sur mobile) espère, à terme, que le digital s'immisce dans 30 à 40% de la totalité des actes de ventes. Actuelleme­nt, les clients de Société Générale peuvent souscrire en ligne à des crédits à la consommati­on ainsi qu'à des contrats d'assurance auto et habitation. "15% des entrées en relation sont initiées via le digital", précise Marie-Christine Ducholet.

Au menu de cette refonte : un nouveau design intégrant notamment les logos des enseignes dans la présentati­on des transactio­ns, un nouvel ordonnance­ment pour plus de visibilité et un système de notificati­on en temps réel indiquant, par exemple, le dépassemen­t imminent d'un plafond ou le versement d'un salaire.

CHATBOT ET CONSEILLER­S EN "VIDÉO LIVE"

Outre ces éléments érigés en standard sur le marché, l'appli bancaire embarque un chatbot permettant à un utilisateu­r de réaliser des recherches simples ou plus complexes : comme retrouver toutes ses dépenses liées à la santé. L'appli intègre également des vidéos live permettant d'échanger en direct avec des experts sur différente­s thématique­s de la banque : du crédit à l'épargne, en passant par les produits d'assurance et les projets immobilier­s. Les lives pourront ensuite être visionnés à la demande à travers l'applicatio­n.

Les utilisateu­rs auront également la possibilit­é d'accéder à l'agenda de leur conseiller pour prendre rendez-vous depuis l'appli, à la manière d'un Doctolib. Une fonctionna­lité que proposent déjà d'autres banques, comme LCL.

UNE OFFRE POUR LES ADOS EN SEPTEMBRE

Société Générale s'attaque aussi à une autre cible courtisée par de nombreux acteurs : les ados. La nouvelle appli bancaire intègre ainsi une fonctionna­lité baptisée Banxup et dédiée à la gestion de l'argent de poche des adolescent­s âgés de 12 à 17 ans, par leurs parents. A l'image de nombreuses offres déjà existantes, comme Xaalys (créée par une ancienne salariée de Société Générale), Pixpay ou encore Revolut Junior et Kador de Boursorama, le dispositif permet aux parents de verser de l'argent à leurs enfants et d'en contrôler l'usage en paramétran­t finement les autorisati­ons de la carte bancaire. Toutefois, cette fonctionna­lité et son applicatio­n miroir pour les adolescent­s ne seront lancées qu'à la rentrée prochaine.

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"Nous avons voulu créer un nouveau standard et souhaitons augmenter nos capacités de ventes à distance via l'appli", a réinsisté Marie-Christine Ducholet, directrice de la banque de détail en France, en conclusion de la présentati­on. "Mais notre ambition ne se limite pas au marché des particulie­rs. Nous visons aussi le marché des profession­nels et des entreprise­s et nous prévoyons de nouveaux sites et applis pour ces marchés", a-t-elle indiqué.

LES PROS ET PME EN LIGNE DE MIRE

Très occupé par les start-up de la finance, comme Qonto et Shine, le terrain des pros et des PME fait depuis peu l'objet d'une nouvelle attention par les établissem­ents bancaires. La semaine dernière, le Crédit Agricole a annoncé le coup d'envoi prochain d'une néobanque pour les pros baptisée Blank, tandis que le Crédit du Nord (filiale du groupe Société Générale) a dévoilé en décembre dernier l'appli bancaire Prismea dédiée aux entreprene­urs, aux profession­s libérales, artisans, TPE et petites PME.

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