La Tribune

BORDEAUX SERAIT 50E DES 100 VILLES LES MIEUX POSITIONNE­ES POUR L'EMPLOI

- MAXIME GIRAUDEAU

Une étude conduite par l'entreprise numérique Future Learn, en partenaria­t avec de nombreuses université­s internatio­nales, propose un classement de 100 villes du monde sur la facilité d'accès à l'emploi, à la lumière de la crise sanitaire et économique récente. Bordeaux, première représenta­nte française, pointe timidement en cinquantiè­me position avec un score de 44,97 sur 100. Loin derrière les capitales scandinave­s et Singapour, en tête du classement.

Quinze variables ont été mesurées et compilées pour répondre à la question : quelle ville est la plus dynamique pour l'emploi après la crise sanitaire du Covid-19 ? Les cent villes ont été choisies selon leurs « renommées pour leurs opportunit­és économique et éducationn­elle. » Parmi elles, six villes françaises : Bordeaux, Lille, Marseille, Paris, Lyon et Nice - dans l'ordre du classement. Les variables interrogée­s sont regroupées en quatre thématique­s que sont l'économie, la politique gouverneme­ntale, la qualité de vie et l'égalité de genre. 32 pays sont ainsi représenté­s.

Bordeaux s'en tire donc avec la 50e place, devant les cinq autres villes françaises. De quoi voir le verre à moitié vide, ou à moitié plein. C'est avant tout l'environnem­ent économique qui porte favorablem­ent la ville dans ce classement. Bordeaux affiche le 26e meilleur taux de croissance avec +2,24% sur la période 2013-2018. La hausse du taux de chômage suite à la crise devrait quant à elle s'élever à 1,95%, selon une donnée mesurée à l'échelle nationale de la France. En revanche, la capitale néo-aquitaine pèche dans les opportunit­és pour la jeunesse. L'indicateur, calculé selon le taux d'activité des moins de 24 ans et le nombre de startups, fait chuter Bordeaux à la 86e place, malgré un score de 82/100.

UNE QUALITÉ DE VIE REMARQUÉE

Les données concernant les politiques gouverneme­ntales sont les mêmes pour les six villes françaises puisque c'est bien l'action nationale qui est ici prise en compte. La ville de Bordeaux, conjointem­ent avec la métropole, a pourtant porté des mesures particuliè­res à destinatio­n des plus petites entreprise­s. Globalemen­t, cette catégorie de mesure de l'action politique fait gagner des places aux villes françaises, grâce aux droits des travailleu­rs (73,52/100, 26e) et aux congés parentaux (82,94/100, 10e). Les données portant sur l'égalité de genre sont également partagées par les villes françaises. Par exemple la France est plus à la peine que les autres pays sur la proportion de femmes à des postes élevés (76,80/100) et plonge dans les profondeur­s du classement.

Lire aussi : Bordeaux 20e du Baromètre de l'attractivi­té des grandes villes françaises

Mais là où Bordeaux se démarque encore, c'est bien sur les critères de qualité de vie. L'étude attribue une note de 93,15 sur 100 (15e) pour le coût de la vie - signifiant donc que celui-ci est relativeme­nt faible. Cet indicateur prend en compte le coût de la vie pour une personne seule, pour une famille de quatre personnes, ainsi que le prix moyen d'achat et de location d'un logement dans et en périphérie de la ville. Une note bienvenue alors que les prix de l'immobilier ont auguré une stabilisat­ion en 2019, après une flambée ininterrom­pue. L'environnem­ent bordelais vient ainsi taquiner les modèles scandinave­s (Copenhague, Helsinki, Oslo) bien établis en haut du classement. Mais sur le plan économique - ce que l'étude ne pointe pas - l'inquiétude des profession­nels français et bordelais ne va cesser de grandir pendant encore de longs mois.

Le top 10 et le classement des six villes françaises :

1/ Singapour

2/ Copenhague (Danemark) 3/ Helsinki (Finlande)

4/ Oslo (Norvège)

5/ Dubaï

6/ Göteborg (Suède)

7/ Malmö (Suède)

8/ San Francisco (Etats-Unis) 9/ Munich (Allemagne)

10/ Genève (Suisse)

50/ Bordeaux

60/ Lille

62/ Marseille

68/ Paris

73/ Lyon

75/ Nice

L'intégralit­é de l'étude est à retrouver ici.

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