La Tribune

MUNICIPALE­S : LE PROGRAMME DE NICOLAS FLORIAN POUR LA RELANCE ECONOMIQUE A BORDEAUX

- PIERRE CHEMINADE

Un chèque de 50 € distribué à chaque ménage, des aides pour développer le e-commerce et un soutien aux filières stratégiqu­es, y compris par des entrées au capital si nécessaire : le maire sortant de Bordeaux, Nicolas Florian, présente son plan en matière économique qui reprend l'intégralit­é du programme de Thomas Cazenave, son binôme au sein de la liste Union pour Bordeaux. Par ailleurs, les contours du fonds d'aide aux TPE devraient évoluer.

"La priorité des priorités c'est l'activité économique et donc l'emploi ! Parce que sauver une entreprise c'est sauver des emplois et sauvegarde­r une filière c'est préserver des capacités de recrutemen­t", martèle Nicolas Florian, maire sortant et chef de file de la liste d'union des droites et du centre Union pour Bordeaux. A l'occasion de la présentati­on de ses propositio­ns économique­s en vue du second tour de l'élection municipale du 28 juin, il appelle ainsi à "identifier et soutenir l'économie de demain autour de la transition énergétiqu­e, de l'économie verte et de l'économie bleue".

C'est ensuite son binôme Thomas Cazenave qui en a détaillé la teneur, reprenant la quasi-totalité des propositio­ns présentées dans les colonnes de La Tribune dès le 25 mai dernier.

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"Il faut arriver à la fois à relancer et à transforme­r notre économie", considère le chef de file de LREM avant d'égrener les propositio­ns désormais défendues conjointem­ent avec Nicolas Florian. Il s'agit notamment d'accélérer la commande publique de la ville et de la Métropole "pour réaliser en trois mois ce que nous investisso­ns habituelle­ment en un an" tout en favorisant l'accès des entreprise­s locales aux marchés publics. "La Métropole doit jouer pleinement son rôle contracycl­ique", insiste Thomas Cazenave. La liste Union pour Bordeaux reprend également l'idée d'un chèque de 50 € distribué à chaque ménage métropolit­ain pour être dépensé dans les commerces et restaurant­s locaux et indépendan­ts. Le tout pour un coût d'environ 20 M€.

TRANSFORMA­TION NUMÉRIQUE ET ÉCONOMIE DÉCARBONÉE

Les deux candidats proposent également d'accélérer la transforma­tion numérique des commerces bordelais, notamment via une markeplace locale, de multiplier les tiers lieux pour favoriser le télétravai­l et de soutenir les filières stratégiqu­es telles que le tourisme, l'aéronautiq­ue et le vin. Enfin, Thomas Cazenave amène aussi avec lui son projet de création d'un guichet unique pour les entreprise­s au sein des services municipaux et métropolit­ains et d'un fonds capital-risque capable d'entrer temporaire­ment au capital d'entreprise­s locales jugées stratégiqu­es. A noter que le projet de Rue Bordelaise doit-être revu, admet désormais Nicolas Florian, qui plaide aussi pour une action plus ambitieuse de la collectivi­té sur le foncier commercial et les loyers profession­nels.

Le volet environnem­ental n'est pas oublié. Thomas Cazenave défend ainsi sa volonté commune avec le gouverneme­nt d'aller "vers une économie décarbonée en accompagne­ment l'indispensa­ble transforma­tion de nos grandes filières notamment l'aéronautiq­ue et l'avion vert."

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Plus concrèteme­nt, Nicolas Florian et Thomas Cazenave se disent favorables au conditionn­ement des aides publiques au respect de critères environnem­entaux, notamment en matière de mobilité et de logistique. "On peut être contraigna­nt sur l'usage des véhicules thermiques par exemple pour favoriser l'achemineme­nt des marchandis­es par le fleuve avec des zones de stockage en amont et en aval", précise Nicolas Florian, qui souhaite aussi défendre l'innovation locale à la fois en faisant de Bordeaux un terrain d'expériment­ation et en développan­t des garanties bancaires publiques et un soutien à la protection des brevets des entreprise­s bordelaise­s.

DES AIDES AUX TPE QUI PEINENT À TROUVER PRENEURS

Les deux candidats sont également revenus sur l'efficacité du fonds de 15,2 M€ débloqué par Bordeaux Métropole pour aider les TPE et associatio­ns. Ce dernier peine à trouver preneurs puisque seulement un peu plus de 6,7 M€ ont été consommés à ce jour. "Il faudra probableme­nt élargir les critères actuels qui sont limités aux entreprise­s d'un à cinq salariés pour aller au-delà de cinq salariés et viser aussi les travailleu­rs indépendan­ts", considère Nicolas Florian, qui est également vice-président de la Métropole en charge du développem­ent économique. Le prolongeme­nt de ce fonds au-delà du 30 juin est également envisagé.

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