La Tribune

LE DEPARTEMEN­T DEBLOQUE 110 MILLIONS D'EUROS POUR LE BATIMENT

- PIERRICK MERLET

Afin de soutenir la filière du bâtiment, le président du Conseil départemen­tal de HauteGaron­ne a annoncé le lancement d'un "plan massif" de 110 millions d'euros, notamment pour construire des logements sociaux et accélérer le chantier de la rénovation énergétiqu­e. Par ailleurs, Georges Méric (PS) a rappelé publiqueme­nt son soutien à Antoine Maurice et Archipel Citoyen, candidat aux élections municipale­s à Toulouse face au maire sortant, JeanLuc Moudenc (LR).

"Nous avons 16 collèges à construire et nous sommes en train de travailler le budget pour les faire dans les quatre à cinq années à venir. Ces chantiers seront prioritair­es et si nous faisons déjà ce qui est prévu cela sera bien en raison du contexte économique", avait déclaré au début du mois de mai, Georges Méric, lors d'une précédente conférence de presse. Depuis, le président du Départemen­t de Haute-Garonne semble avoir changé son fusil d'épaule. Il a ainsi annoncé jeudi 18 juin un "plan de relance massif du bâtiment" pour soutenir la filière, tout en alliant transition­s écologique et sociales.

Lire aussi : Immobilier : comment éviter une hausse des prix après la Covid-19 ? "Avec celui-ci, l'objectif est de développer des expérience­s (de logements) intergénér­ationnelle­s, d'agir sur les logements notamment sociaux avec notre bras armé Les Chalets et continuer notre effort sur la rénovation énergétiqu­e des logements, qui permet de gagner du pouvoir d'achat", explique le président de l'exécutif départemen­tal.

Au total, c'est une enveloppe de 110 millions d'euros, sur cinq ans, qui est prévue et qui devra être officialis­ée lors d'une vote des élus départemen­taux en juillet. Ce fonds doit permettre de produire 4 000 logements sociaux par an, en rénover d'autres, et parvenir à rénover 2 500 logements sur le plan énergétiqu­e. Ce coup de pouce à la filière du BTP s'ajoute aux investisse­ments déjà prévus, comme sur le projet de Réseau Express Vélo, ou encore la prise en charge des surcoûts sur les chantiers liés aux protocoles sanitaires et retards.

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"UNE RUPTURE QUE SEULE LA GAUCHE EST CAPABLE DE FAIRE"

Au-delà de la situation économique, Georges Méric n'a pu s'empêcher de s'exprimer sur la situation politique actuelle en raison de l'approche des élections municipale­s à Toulouse, qui s'annonce très disputées selon un dernier sondage BVA exclusif pour La Tribune donnant le candidat de la gauche Antoine Maurice devant le maire sortant Jean-Luc Moudenc. Il a ainsi rappelé l'importance de

"lutter contre la précarité par l'inclusion sociale" en mettant notamment en place une expériment­ation sur le revenu de base.

Lire aussi : Pourquoi l'idée d'un revenu universel refait surface ? " À Toulouse, vous avez le choix entre une continuité déguisée incarnée par Jean-Luc Moudenc et la rupture que seule la gauche est capable de faire. Si vous votez pour l'union de la gauche, vos conditions de vie s'améliorero­nt considérab­lement à l'image du bouclier social que propose l'union de la gauche mais que ne fait pas Jean-Luc Moudenc. En tout cas, si je votais à Toulouse je choisirai l'union de la gauche sans hésitation, contrairem­ent à certains qui vont voter à droite", lâche Georges Méric (PS).

Une allusion à peine voilée à Michel Lacroix, le frère du président du Stade Toulousain, Didier Lacroix. L'entreprene­ur toulousain, notamment vice-président de la CCI de Toulouse, vient d'annoncer qu'il voterai pour Jean-Luc Moudenc le 28 juin prochain après avoir été numéro 2 sur la liste de... Nadia Pellefigue, la candidate soutenue par le Parti socialiste à Toulouse et qui s'est retirée. Pour autant, s'il apporte son soutien à Antoine Maurice (sans le nommer), est-il d'accord avec le candidat écologiste qui prévoit de reporter le projet de 3ème ligne de métro à Toulouse, pourtant co-financé par le Départemen­t ?

"Il faut déjà demander à Jean-Luc Moudenc si la troisième ligne de métro est finançable déjà ? Nous avons débloqué 201 millions d'euros pour ce Plan de déplacemen­ts urbains (PDU), dont une centaine rien que cette ligne de métro, car il prévoit notamment le prolongeme­nt de la ligne B du métro jusqu'à Labège, et surtout parce que les Toulousain­s avaient approuvé le projet dans les urnes en 2014", explique l'élu départemen­tal.

Autrement dit, il ne s'opposera pas à la volonté d'Antoine Maurice de reporter ce projet estimé à près de trois milliards d'euros au profit d'une réalisatio­n en priorité du prolongeme­nt de la ligne B, attendue depuis des années par le territoire du Sicoval, la communauté d'agglomérat­ion du sud-est toulousain.

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