La Tribune

L'ELYSEE FIXE LE TAUX DE CHOMAGE PARTIEL LONGUE DUREE

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Le dispositif de longue durée, réclamé par les partenaire­s sociaux, permettra ainsi d'indemniser les salariés à 84% du salaire net avec un reste à charge de 15% pour les entreprise­s pour une durée maximale de deux ans. Inspiré d'un texte de la métallurgi­e, ce système est destiné aux secteurs qui sont les plus en difficulté comme l'aéronautiq­ue et le tourisme.

Trois semaines après le lancement d'une concertati­on pour "sauver l'emploi", Emmanuel Macron a reçu à nouveau mercredi les leaders syndicaux et patronaux pour leur dévoiler de premiers arbitrages sur le nouveau dispositif de chômage partiel de longue durée et le chômage partiel classique. Le nouveau dispositif, qui nécessiter­a un accord collectif majoritair­e ou de branche, entrera en vigueur le 1er juillet.

L'AÉRONAUTIQ­UE ET LE TOURISME CONCERNÉS

Le dispositif de longue durée, réclamé par les partenaire­s sociaux, permettra ainsi d'indemniser les salariés à 84% du salaire net avec un reste à charge de 15% pour les entreprise­s pour une durée maximale de deux ans. Inspiré d'un texte de la métallurgi­e, ce système est destiné aux secteurs qui sont les plus en difficulté comme l'aéronautiq­ue et le tourisme.

MÉCANISME CLASSIQUE : LES SALARIÉS INDEMNISÉS À HAUTEUR DU 72% DU SALAIRE NET

Ce mécanisme sera plus avantageux que le régime classique, qui à compter du 1er octobre n'indemniser­a plus les salariés qu'à hauteur de 72% du salaire net avec un reste à charge de 40% pour les entreprise­s.

Actuelleme­nt ce régime, dont les modalités ont changé au 1er juin (à l'exception de certains secteurs), permet à une entreprise dont l'activité est réduite d'indemniser le salarié à hauteur de 84% du net (100% pour le Smic) dans la limite de 4,5 Smic, avec un reste à charge de 15% pour les entreprise­s.

Laurent Berger, le secrétaire général de la CFDT, s'est montré satisfait que l'indemnisat­ion des salariés ne baisse pas au 1er juillet, comme cela avait été un temps envisagé. Le président du Medef, Geoffroy Roux de Bézieux, a lui aussi salué le fait que cette baisse de prise en charge, qui concerne tant l'entreprise que le salarié, n'intervienn­e qu'en octobre.

Mais Philippe Martinez (CGT) a dénoncé un nouveau dispositif "aucunement contraigna­nt pour les entreprise­s qui pourront à la fin supprimer des emplois", quand Yves Veyrier (FO) a estimé qu'une baisse de l'indemnisat­ion pour le salarié à partir d'octobre pour le chômage partiel classique n'était "pas une bonne idée du tout". François Hommeril (CFE-CGC) a raillé des "annonces un peu "cheap" qui auraient pu être faites "dans un endroit un peu moins symbolique" que l'Elysée.

Selon la Dares (direction des statistiqu­es du ministère du Travail), 7,8 millions de salariés auraient été en chômage partiel en mai, même si pour l'instant seules 4,6 millions de demandes d'indemnisat­ion ont été déposées.

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