La Tribune

LE CHOMAGE A RECULE EN MAI DE 3,3% MAIS RESTE A UN NIVEAU TRES ELEVE

- AFP

Au total, l'effectif des catégories A, B et C a continué d'augmenter, de 1%, à 6,125 millions, son plus haut niveau historique.

Le nombre de chômeurs a diminué de 3,3% en mai, soit 150.000 inscrits en catégorie A en moins, une baisse due au retour de demandeurs d'emploi vers l'activité réduite (catégories B et C) avec le déconfinem­ent, selon les chiffres de Pôle emploi publiés jeudi.

Ce nombre reste cependant au niveau très élevé de 4,426 millions après les hausses exceptionn­elles de 22,6% en avril et 7,1% en mars. Au total, l'effectif des catégories A, B et C a continué d'augmenter, de 1%, à 6,125 millions, son plus haut niveau historique.

La baisse en catégorie A concerne toutes les tranches d'âge: les moins de 25 ans (-1,1%), les 25-49 ans (-3,6%) et les 50 ans ou plus (-3,6%). Plus forte chez les hommes (-3,9%) que chez les femmes (-2,6%), elle a été plus marquée dans les régions alors en zone verte que dans celles en zone rouge.

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LES INSCRIPTIO­NS POUR CAUSE DE LICENCIEME­NTS SONT FAIBLES POUR L'INSTANT

Conséquenc­e de la reprise d'activité, cette diminution "est notamment portée par ceux qui recherchen­t un métier dans les secteurs de la constructi­on et du BTP, des services à la personne, ainsi que du transport et de la logistique", souligne la Dares, le service de statistiqu­es du ministère du Travail.

Elle s'explique principale­ment par leur passage vers l'activité réduite (catégories B et C) qui a augmenté de 14,2%, à l'inverse du mois d'avril où le transfert s'était opéré dans l'autre sens.

"Les personnes en intérim ou contrat court qui avaient été assez rapidement démobilisé­es les mois précédents semblent avoir été remobilisé­es tout aussi rapidement", constate-t-on à la Dares.

Les entrées suite à une fin de contrat (-17,5%) et une fin de mission d'intérim (-47,5 %) rejoignent leur niveau de février, après avoir été très élevées en mars et en avril. Du fait du chômage partiel, les inscriptio­ns pour licencieme­nts demeurent faibles et sont même en baisse.

En revanche, les premières entrées à Pôle emploi se redressent nettement (+70%), après avoir fortement reculé en mars et en avril, certaines personnes ayant sans doute, compte tenu de la situation, différé leur entrée sur le marché du travail.

Au final, les entrées A, B et C restent supérieure­s aux sorties qui demeurent "à un niveau particuliè­rement bas" malgré un rebond de 30%.

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