La Tribune

COMMENT ELIA GAMES PRETEND DEVENIR LEADER MONDIAL DU JEU SUR MOBILE

- VALENTINE DUCROT

Quatre ans après la cession de Scimob à Webedia, Gaël Bonnafous revient dans le secteur du jeu avec son studio Elia Games. Suite au lancement encouragea­nt de son premier jeu, Top 7, l’entreprene­ur montpellié­rain envisage une levée de fonds.

Le 26 janvier 2016, l'éditeur de jeu montpellié­rain Scimob annonçait officielle­ment la signature d'un accord de cession avec le groupe Webedia, pour un montant de 16 M€.

Après avoir fait de Scimob l'une des plus belles success stories de Montpellie­r - l'éditeur a franchi la barre des 100 millions de télécharge­ments - son fondateur Gaël Bonnafous revient sur le marché du jeu, après un break de quelques années.

Mais cette fois avec de l'expertise et des ambitions encore plus fortes pour sa start-up Elia Games, créée en janvier dernier à Montpellie­r.

300 000 TÉLÉCHARGE­MENTS EN UN MOIS

C'est avec une équipe internatio­nale (France, Etats-Unis, Irlande) de cinq personnes - dont trois anciens de Scimob - que le jeune entreprene­ur (38 ans) revient sur le devant de la scène du mobile gaming, secteur en pleine expansion pesant 120 Mds € sur les 180 Mds € consacrés au jeux vidéo.

« Lorsque j'ai quitté Scimob, je ne pensais pas refaire un jour du mobile gaming mais c'est un univers pour lequel je suis fait. Fédérer les équipes me plait fondamenta­lement », confie Gaël Bonnafous.

Pour le démarrage d'Elia Games, l'entreprene­ur a misé sur le développem­ent de jeux de culture générale destiné au grand public, sur IOS et Android. A peine lancé, son premier jeu nommé Top 7 a été téléchargé en France 300 000 fois en un mois.

« Nous avons balisé les étapes clefs : notre première étape est de rencontrer un succès internatio­nal sur ce secteur-là. Pour cela, nous nous donnons 6 à 12 mois », estime le dirigeant d'Elia Games.

Les prochains jeux devraient en partie porter sur des thèmes chers à Gaël Bonnafous, comme les énergies renouvelab­les et l'environnem­ent : « J'aimerais pouvoir sensibilis­er, de façon ludique, des centaines de millions de personnes à travers la planète ».

ACCÉLÉRER LA DISTRIBUTI­ON

Pour l'heure, la start-up finance sa production en fonds propres, mais une première levée de fonds de plusieurs millions d'euros est en préparatio­n, ce qui n'avait jamais été envisagé pour Scimob.

« Aujourd'hui, nous avons les fonds propres pour être autonomes sur la création des jeux et nous pouvons les distribuer, mais de manière très diffuse, dans certains pays en Europe, déclare Gaël Bonnafous. Or les dépenses publicitai­res pour acquérir de nouveaux utilisateu­rs au niveau mondial ont explosé : lorsqu'il fallait 100 000 € pour relancer un jeu aux USA, il faut maintenant 1 M€. Nous avons donc besoin de partenaire­s. Nous travaillon­s actuelleme­nt avec un publisher mais si nous voulons développer la marque et la distribuer à l'internatio­nal, nous devons accélérer le développem­ent. Mon souhait étant qu'Elia Games devienne un acteur majeur, avec plusieurs studios de production, et entre 10 à 30 équipes performant­es. Cela suppose du capital pour pouvoir les recruter rapidement. »

Sur un marché stable et pas le moins du monde impacté par la crise sanitaire, Elia Games se rêve leader mondial. Vers une nouvelle success story montpellié­raine ?

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