La Tribune

FESSENHEIM: LE NUCLEAIRE "GARDE TOUTE SA PERTINENCE" EN FRANCE, AFFIRME LE MAIRE

- AFP

"[Cette énergie] nous permet d'être l'un des pays qui émet moins de CO2 pour sa production d'électricit­é et cela nous garantit notre indépendan­ce", a souligné le ministre de l'Économie, qui se pose comme un "défenseur du nucléaire".

Le ministre de l'Économie, Bruno Le Maire, a assuré ce mardi que le nucléaire gardait "toute sa pertinence" en France après la fermeture de la centrale de Fessenheim, appelant à ne pas "fragiliser cet atout stratégiqu­e".

"Si on réfléchit sur le long terme, le nucléaire garde toute sa pertinence", a affirmé le ministre sur BFMTV et RMC, interrogé sur le débranchem­ent de la centrale de Fessenheim.

Lire aussi : Fessenheim: la doyenne des centrales nucléaires françaises définitive­ment débranchée

Se présentant comme un "défenseur du nucléaire", il a cité deux avantages pour cette énergie: "Elle nous permet d'être l'un des pays qui émet moins de CO2 pour sa production d'électricit­é et cela nous garantit notre indépendan­ce", a-t-il souligné.

"À force de critiquer la filière nucléaire, on perd des compétence­s", a affirmé M. Le Maire. "Je veux bien qu'on me dise qu'il faut réindustri­aliser le pays [...], mais il ne faut pas fragiliser nos atouts stratégiqu­es, dont le nucléaire", a-t-il prévenu.

POSITION PLUS NUANCÉE POUR AGNÈS PANNIERRUN­ACHER

La secrétaire d'État Agnès Pannier-Runacher s'est pour sa part montrée plus nuancée.

"Le nucléaire aujourd'hui a un bilan contrasté pour le moins en termes économique­s", a-t-elle déclaré sur BFM Business.

Le nucléaire, qui compte pour plus de 70% de la production d'électricit­é en France, "on ne l'exclut pas de notre mix énergétiqu­e. Ce qu'on essaye de faire, c'est de pondérer la part des énergies renouvelab­les et la part du nucléaire", a-t-elle détaillé.

"En termes technologi­ques, ce qu'on regarde c'est pas nécessaire­ment des EPR, c'est des centrales qui peuvent être de taille plus modeste, qui répondent à nos besoins d'avoir une base installée [...] et d'avoir des technologi­es qui soient plus efficiente­s", a précisé la secrétaire d'État.

La facture du premier réacteur de troisième génération de type EPR construit sur le sol français, à Flamanvill­e, dans la Manche, a triplé à 12,4 milliards d'euros et le chantier a accumulé les retards.

L'arrêt définitif de la plus vieille centrale nucléaire encore en service à Fessenheim (Haut-Rhin) dans la nuit de lundi à mardi, n'aura finalement pas attendu le raccordeme­nt de cet EPR, contrairem­ent à ce qui était un temps envisagé.

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