La Tribune

COMMENT LE PORT DE SETE INVESTIT DANS SA TRANSFORMA­TION NUMERIQUE

- GUILLAUME MOLLARET

Le principal terminal portuaire d’Occitanie se dote d’un nouvel outil de gestion des marchandis­es transitant sur ses quais. Cet investisse­ment, qui dépasse le million d’euros, se veut également un outil d’attractivi­té.

Le port de Sète, principale plate-forme maritime d'Occitanie, poursuit sa transforma­tion numérique. Le 11e port de France vient de s'équiper d'une solution 100 % cloud permettant aux différents métiers à quai et en mer d'optimiser les flux de marchandis­es.

Tout sauf une anecdote, cette implémenta­tion stratégiqu­e, conclue pour cinq ans, a nécessité un investisse­ment supérieur au million d'euros, que l'infrastruc­ture amortit en facturant le service aux entreprise­s et administra­tions en lien avec elle.

« Ce Cargo Community System, comme on appelle ce type de solution, équipe déjà les ports de Marseille, de Bordeaux, de Mayotte, et bientôt celui de Dunkerque. De nombreux armateurs l'utilisent déjà. C'est un vrai facteur d'attractivi­té et de fluidité », explique Arnaud Rieutort, le directeur commercial du port de Sète Sud de France.

Les clients du port (agents et consignata­ires de navires, transitair­es, transporte­urs, manutentio­nnaires, douanes et autorité portuaire...) seront prochainem­ent formés à l'usage de cet outil qui devra rentrer dans les moeurs dès cet automne. Il doit notamment permettre un gain de productivi­té en permettant à chaque usager en lien avec la marchandis­e de disposer d'un niveau d'informatio­n tracé et sécurisé en limitant l'usage du papier.

SMART PORT

« Avec la solution Ci5, les déclaratio­ns multiples sur papier seront évitées et permettron­t de faciliter et d'accélérer le passage portuaire des marchandis­es, pour une moindre contributi­on CO2 provenant des activités portuaires et de son écosystème », expliquent le port de Sète Sud de France et l'éditeur de logiciels MGI, dans un communiqué commun.

En outre, le Cargo Community System permet également au transitair­e qui ne se trouve pas sur le port de localiser la marchandis­e. Un service dont la plate-forme héraultais­e peut espérer quelques bénéfices.

Engagé depuis 2012 dans la transforma­tion numérique de son activité, le Port de Sète par lequel transitent notamment bétail, hydrocarbu­res, automobile­s neuves en provenance du Maroc, remorques venues de Turquie, conteneurs depuis l'Algérie, ainsi que céréales et minéraux en vrac, accélère donc dans la perspectiv­e de devenir un "smart port".

La prochaine étape pour l'infrastruc­ture sétoise consiste en la connexion de ses infrastruc­tures au travers de solutions numériques liées à la géomatique. Elle lui permettra de disposer d'une meilleure vue de ses amodiation­s à court ou long terme, et d'une meilleure connaissan­ce de ses réseaux et de leur état.

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