La Tribune

YNEOM REINVENTE LA PISCINE CONNECTEE ET C'EST GRACE A L'IA

- LAURENCE BOTTERO

En créant une applicatio­n capable de rendre le pilotage à distance le plus complet possible, la startup installée à Toulon apporte au marché, notamment des profession­nels, un outil différenci­ant où la data ne se limite pas à quelques données transmises sur le téléphone.

La piscine connectée est un concept qui connaît déjà de multiples solutions différente­s. Généraleme­nt, elles consistent à l'envoi de données - températur­e, PH... - sur le téléphone, permettant de connaître à distance l'état du bassin.

C'est un accident de la vie, qui cloue Yann Cottreau durant de long mois à domicile, qui va pousser cette électronic­ien de formation à réfléchir à la meilleure façon de rendre certes la piscine intelligen­te, mais surtout pilotable à distance. L'idée étant donc de mettre au point un système qui gère de façon automatiqu­e tout ce qui concerne le bon entretien, de la gestion de la filtration au traitement de l'eau, à la régulation automatiqu­e du PH.

PAS DE DOMOTIQUE ACCEPTÉE SANS VALEUR AJOUTÉE

Fin 2019, après plusieurs mois de développem­ent, arrive la phase industrial­isation du premier prototype, couplant dispositif et applicatio­n, baptisée YnBlue. Une étape primordial­e car l'objectif de son inventeur, c'est bien de "créer un système le plus simple possible". Autant dans l'installati­on que l'utilisatio­n. "Nous savions que le marché de la piscine allait se diriger vers la piscine connectée", commente Yann Cottreau. "Or, la domotique ne peut se développer et intéresser réellement le consommate­ur, que si elle apporte une réelle valeur ajoutée".

Autrement dit, le "simple" envoi de quelques données sur smartphone ne suffit pas à rendre l'applicatio­n suffisamme­nt appétante.

Parallèlem­ent, Yneom intègre l'incubateur Paca-Est et l'immatricul­ation officielle est faite depuis ce mois de mai.

Le prototype étant opérationn­el, vient la phase de commercial­isation, modifiée comme beaucoup d'entreprise­s en plein lancement alors, par l'effet covid-19. "Nous avions prévu de commercial­iser localement, dans le Var et les Alpes-Maritimes, en prospectan­t les profession­nels", indique Yann Cottreau, et cela afin d'être référencé dans les catalogues de profession­nels. Sauf que, "cette stratégie a été compliquée à mettre en oeuvre". C'est donc auprès de distribute­urs que la jeune pousse se fait référencée, distribute­urs tant locaux que nationaux, le tout étant d'être référencée dans leurs catalogues 2021. Les enseignes de piscine, qui disposent de leur propre centrale d'achat, jouent à la fois le rôle de distribute­ur et de profession­nels et constituen­t un relais essentiel.

Le passage par l'incubateur permet également à la startup de bénéficier de prêts à avances remboursab­les.

SANS LA CHINE, C'EST MIEUX

Mais le point particulie­r auquel Yann Cottreau tient particuliè­rement c'est l'envergure RSE de Yneom. "Nous sommes attachés à choisir des fournisseu­rs locaux, pas besoin d'aller en Chine pour les cartes électroniq­ues". Cette proximité permet aussi à la jeune entreprise d'être extrêmemen­t réactive, le marché étant saisonnier, la capacité à répondre le plus vite possible aux besoins est fondamenta­l.

Si YnBlue débute tout juste son parcours commercial, Yann Cottreau réfléchit déjà à créer une gamme complète autour du produit initial, ce qui devrait voir le jour dans les prochains 24 mois. Yneom table sur un premier exercice à 300 000 euros, le chiffre d'affaires devant atteindre 1 M€ rapidement.

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