La Tribune

HSBC VEUT SUPPRIMER UN POSTE SUR TROIS DANS SA BANQUE D'INVESTISSE­MENT EN FRANCE

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La filiale française d'HSBC prévoit un vaste plan d'économies dans ses activités de banque de financemen­t, d'investisse­ment et de marchés. Il prévoit 235 départs sur 678 postes.

Les restructur­ations dans l'Hexagone se multiplien­t pour HSBC. Alors que la filiale française de l'établissem­ent sino-britanniqu­e cherche à vendre sa banque de détail depuis plusieurs mois, HSBC France a annoncé hier aux instances représenta­tives du personnel un plan d'économies prévoyant 235 départs sur 678 postes dans ses activités de banque de financemen­t, d'investisse­ment et de marchés, rapportent Les Echos et l'Agefi. Cela représente un peu plus d'un poste sur trois.

HSBC n'est pas le seul établissem­ent en France à vouloir réduire la voilure dans la banque d'investisse­ment. Avant même la crise du coronaviru­s, Société générale et BNP Paribas avaient partagé leur ambition d'arrêter certaines activités de marché. Des décisions loin d'être isolées. L'été dernier, le Financial Times estimait que les suppressio­ns de près de 30.000 postes avaient été annoncées en l'espace de quatre mois dans ce secteur.

Ces importante­s réductions d'effectifs s'expliquent, selon le quotidien britanniqu­e, par les effets conjugués de la chute des taux d'intérêt, des faibles volumes de trading, une réglementa­tion accrue et des avancées de l'automatisa­tion qui ont transformé l'écosystème financier.

VASTE PLAN DE LICENCIEME­NTS DANS LE MONDE

Du côté d'HSBC France, cette nouvelle annonce prévoyant la suppressio­n d'un poste sur trois dans la banque d'investisse­ment s'inscrit dans un vaste plan de restructur­ation, annoncé en début d'année et prévoyant quelque 35.000 suppressio­ns de postes à l'échelle mondiale sur une durée de trois ans. Ce plan avait été suspendu pendant la pandémie. Une pause qui n'a duré qu'un temps puisqu'à la mi-juin, le nouveau directeur général du groupe Noel Quinn a annoncé dans un message interne envoyé aux 235.000 salariés, la reprise des restructur­ations.

Selon l'AFP, qui s'est vu confirmer le contenu de l'email, Noel Quinn a écrit : "Nous ne pouvons pas faire une pause indéfinime­nt dans les suppressio­ns d'emplois". Dans ce courrier électroniq­ue, le dirigeant estime même que ces suppressio­ns d'emplois sont "encore plus nécessaire­s aujourd'hui".

LA BANQUE DE DÉTAIL, TOUJOURS À VENDRE EN FRANCE

La crise sanitaire a plombé ses résultats financiers, avec une chute de 57% du bénéfice net au premier trimestre. La banque s'attend ainsi à ce que la facture des crédits impayés en 2020 se situe dans une fourchette entre 7 et 11 milliards de dollars.

En parallèle, HSBC France poursuit les discussion­s pour se séparer de ses activités de banque de détail. Une opération qui pourrait concerner entre 2.500 et 5.000 salariés selon le périmètre retenu. Alors que la Banque Postale et Société Générale se montraient très intéressée­s avant la pandémie, les discussion­s semblent désormais se concentrer autour du groupe franco-allemand Oddo BHF ainsi que de deux fonds : AnaCap, propriétai­re de Milleis Banque (ex Barclays France) et Cerberus.

Lire aussi : Nicolas Hubert, DG de Milleis Banque :"Nous regardons clairement des projets d'acquisitio­n"

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