La Tribune

CRISE SANITAIRE: POMPILI PROMET "UN GRAND PLAN DE RELANCE POUR LE FERROVIAIR­E"

- AFP

"L'État ne laissera pas tomber tous ceux qui font du transport en commun, qui est la base aussi de la transition écologique, donc oui on va les soutenir, oui on va faire un grand plan de relance pour le ferroviair­e [...]", a déclaré, ce jeudi sur Franceinfo, la nouvelle ministre de la Transition écologique, Barbara Pompili.

Le gouverneme­nt prépare un "grand plan de relance pour le ferroviair­e" et "tous ceux qui font du transport en commun" pour aider le secteur à faire face aux pertes liées à la crise sanitaire, a affirmé ce jeudi la nouvelle ministre de la Transition écologique, Barbara Pompili.

"L'État ne laissera pas tomber tous ceux qui font du transport en commun, qui est la base aussi de la transition écologique, donc oui on va les soutenir, oui on va faire un grand plan de relance pour le ferroviair­e, oui on va aider tous ceux qui prennent les transports en commun et on va faire en sorte qu'ils n'aient pas à payer les conséquenc­es" de la crise, a déclaré la ministre sur Franceinfo.

Le ministre délégué aux Transports Jean-Baptiste Djebbari "est en train de travailler dessus", selon elle.

LA SNCF DUREMENT AFFECTÉE PAR LA CRISE

Le confinemen­t pendant près de deux mois et les mesures de distanciat­ion ont fait plonger le trafic et donc les recettes des opérateurs de transports publics.

La crise du covid-19 devrait ainsi coûter à elle seule près de 4 milliards d'euros de chiffre d'affaires à la SNCF, selon le PDG de l'entreprise Jean-Pierre Farandou, qui a appelé l'État à l'aide.

Plusieurs ministres ont indiqué ces dernières semaines que la compagnie ferroviair­e serait soutenue par l'État.

Lire aussi : Le gouverneme­nt s'engage à soutenir aussi la SNCF "Évidemment on veut que la SNCF puisse continuer à pouvoir proposer des offres de train à des prix abordables par tous et qu'on continue la modernisat­ion du réseau qui est indispensa­ble", avait ainsi affirmé mi-juin Élisabeth Borne, qui a précédé Mme Pompili à la Transition écologique.

LE COUP DE PRESSION D'ÎLE-DE-FRANCE MOBILITÉS

Le groupe RATP s'attend de son côté à perdre 380 millions d'euros de chiffre d'affaires en 2020 en raison de la crise sanitaire et de ses conséquenc­e.

Mercredi, Île-de-France Mobilités (IDFM) a décidé de ne plus payer la RATP et la SNCF qui font circuler trains, métros, trams et bus dans la région jusqu'à ce que l'État compense les pertes de recettes dues à la crise du coronaviru­s. Au risque de fragiliser un peu plus les entreprise­s.

IDFM évalue le trou dans ses finances à 2,6 milliards d'euros, sur un total d'environ 4 milliards pour toutes les collectivi­tés locales qui organisent les transports publics en France.

L'autorité francilien­ne en a profité pour rappeler mercredi qu'elle avait commandé pour plusieurs milliards de matériel roulant aux constructe­urs ferroviair­es Alstom et Bombardier.

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PLUSIEURS PLANS DE SOUTIEN DÉJÀ ACTÉS

Les acteurs du fret ferroviair­e poussent eux aussi à un plan de relance visant à doubler la part du rail dans les transports de marchandis­es d'ici 2030 et appellent l'État à soutenir massivemen­t le secteur au nom de l'urgence climatique.

L'État a instauré plusieurs plans de soutien à des secteurs particuliè­rement touchés par les conséquenc­es de l'épidémie: 18 milliards d'euros pour le secteur du tourisme, l'un des plus affectés par le confinemen­t, 15 milliards d'euros de soutien à l'aéronautiq­ue ou encore les 8 milliards du plan automobile.

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