La Tribune

MOZAMBIQUE : JAPONAIS, COREENS ET GRECS AUX PORTES DE TOTAL POUR L'EXPORT DU GAZ

- LA TRIBUNE AFRIQUE

Après avoir décroché 14,4 milliards de dollars en mai pour la concrétisa­tion du mégaprojet de gaz naturel liquéfié au Mozambique, soit 72% du financemen­t nécessaire, Total serait déjà en négociatio­ns avancées avec des armateurs japonais et grecs intéressés à exporter le gaz de ce pays d'Afrique australe vers l’Europe et l’Asie. Les navires seront construits par deux sociétés coréennes de constructi­on navale.

Le gaz naturel liquéfié mozambicai­n a vocation à alimenter le marché internatio­nal et les armateurs à travers le monde toque déjà aux portes de Total pour se positionne­r avant le démarrage de la production. Le géant français des hydrocarbu­res est en négociatio­ns avancées avec trois transporte­urs japonais (Nippon Yusen Kaisha , Mitsui OSK Lines et Kawasaki Kisen Kaisha) pour la mise à dispositio­n de quatre navires chacun et « devraient signer des contrats dès ce mois » de juillet, selon Wall Street Journal. Le grec Maran Gas Maritime devrait lui aussi travailler aux côtés de Total avec un navire. Et tous ces navires d'un coût moyen unitaire de 190 millions de dollars, selon la même source, seront construits par deux sociétés spécialisé­es de deux géants coréens : Hyundai et Samsung.

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Extrait du sous-sol mozambicai­n puis liquéfié localement, le gaz sera ensuite acheminé vers les centrales électrique­s en Europe et en Chine, notamment en France et en Chine. En mai dernier, Total a pu garantir 14,4 milliards de dollars, soit 72% des 20 milliards nécessaire­s, pour la mise en oeuvre complète du projet.

Premier importateu­r de GNL dans le monde, le Japon serait l'un des pays qui mise énormément sur le gaz mozambicai­n. Selon la presse locale l'Etat nippon aurait conséquemm­ent contribué à la levée de fonds de mai.

DÉFI SÉCURITAIR­E

S'inscrivant dans le cadre d'un plan stratégiqu­e national au Mozambique, ce mégaprojet permettra notamment la constructi­on de la première usine onshore de GNL, le développem­ent de champs gaziers ou encore la constructi­on de deux infrastruc­tures de liquéfacti­on d'une capacité totale de 12,9 millions de tonnes par an.

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Si « la première cargaison de GNL doit être en 2024. Et nous sommes sur la bonne voie » comme l'affirmait Ronan Bescond, directeur du projet à des journalist­es en visite sur le site il y a quelques jours selon Bloomberg, le projet évolue également dans un environnem­ent sécuritair­e risqué. En effet, la menace djihadiste qui pèse sur une partie du pays est un véritable défi. Il y a un peu plus d'une semaine, une ville située à 60 km du site du projet a été la cible d'attaques qui ont duré trois jours.

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