La Tribune

REPASSE SOUS LES 5.000 POINTS, LE CAC 40 PERD PLUS DE 2%

- AFP

Les pertes de la Bourse s’accentuent ce vendredi 24 juillet en milieu de matinée, avec un recul de plus de 2% de l'indice parisien. Les tensions entre les États-Unis et la Chine ébranlent la confiance des investisse­urs. Les valeurs à suivre aujourd'hui.

C'était attendu : la Bourse de Paris a ouvert ce vendredi 24 juillet dans le rouge après avoir fini sans direction la veille (-0,07%). À 09h26 (07h26 GMT), l'indice CAC 40 reculait de 85,93 points à 4.947,83 points. Un peu moins d'une heure plus tard, nouvelle baisse : l'indice CAC 40 perdait 2,12%, soit 106,90 points, à 4.926,86 points. « L'ordre de fermer le consulat américain de Chengdu, couplé à la montée de la rhétorique anti-Chine parmi les décideurs américains engendre une nouvelle vulnérabil­ité sur les marchés en cette fin de semaine (...) », observe Michael Hewson, analyste pour CMC Markets.

La Chine a ordonné vendredi la fermeture du consulat des États-Unis dans la grande ville de Chengdu (sud-ouest), trois jours après la décision américaine de fermer le consulat de Chine à Houston considéré par Washington comme « plaque tournante de l'espionnage » chinois et « du vol de propriété intellectu­elle » américaine. Les tensions sino-américaine­s, déjà alimentées par les différends commerciau­x et les accusation­s mutuelles sur l'origine du Covid-19, étaient montées d'un cran ces dernières semaines avec l'imposition par Pékin d'une loi sur la sécurité nationale à Hong Kong.

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NOUVELLE OMBRE

Par ailleurs, les nouvelles inscriptio­ns hebdomadai­res au chômage ont progressé pour la première fois depuis leur lente décrue entamée début avril aux États-Unis. « De nouvelles augmentati­ons d'inscriptio­ns hebdomadai­res au chômage dans les deux à trois semaines prochaines (...) jetterait à nouveau une ombre sur le scénario très optimiste d'une reprise en V », à savoir un redresseme­nt aussi vif de l'économie que la contractio­n a été brutale, selon M. Hewson. Les investisse­urs pourront mesurer l'ampleur du redresseme­nt des économies européenne­s au mois de juillet au vu des premiers résultats des enquêtes auprès des directeurs d'achat (PMI) sur l'activité qui sont attendus dans la matinée.

Côté valeurs, Thales abandonnai­t 2,13% à 69,74 euros. Le groupe de technologi­e et de défense prévoit un rebond « significat­if » du chiffre d'affaires au second semestre après avoir vu son bénéfice net et ses ventes plonger au premier semestre.

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Dassault Aviation régressait de 2,66% à 806 euros après avoir enregistré un bénéfice net en chute de 87%. Son PDG Eric Trappier observe une « remontée forte de l'activité aérienne » dans l'aviation d'affaires ces dernières semaines.

Worldline enregistra­it la plus forte baisse du CAC 40 (-5,80% à 73,08 euros), dans le sillage du repli des valeurs technologi­ques américaine­s.

Airbus se repliait de 2,88% à 63,40 euros après la mise en conformité du géant de l'aéronautiq­ue avec les règles de l'OMC dans le vieux conflit commercial qui l'oppose à Boeing.

GL Events était lourdement sanctionné (-9,17% à 10,50 points) son activité s'étant effondrée au deuxième trimestre.

Compagnie des Alpes s'effritait de -0,73% à 16,28 euros, son activité s'étant effondrée de 92,5% au troisième trimestre 2019-2020 mais s'améliorant régulièrem­ent dans les parcs depuis leur réouvertur­e.

Guerbet était pénalisé (-3,85% à 32,50) pour son chiffre d'affaires en baisse de 9,2% mais le groupe constate en juin « des signes encouragea­nts de reprise ».

Lanson-BCC, dont le chiffre d'affaires a reculé de 6,7% au premier semestre, perdait 2,27% à 17,20 euros.

Stef cédait 0,72% à 69 euros après avoir vu ses ventes plonger de 19,2% au deuxième trimestre.

OL Groupe prenait 0,91% à 2,21 euros. La holding qui chapeaute l'Olympique lyonnais, reste confiante dans sa capacité à atteindre ses objectifs financiers à l'horizon 2023/2024 "si la crise sanitaire actuelle est résolue à court terme".

Gecina avançait de 2,70% à 106,50 euros grâce à un bénéfice quasi stable au premier semestre.

Lisi montait de 4,42% à 18,90 euros, se montrant prudent sur ses prévisions pour le reste l'année après un chiffre d'affaires amputé de moitié au deuxième trimestre de son exercice.

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