La Tribune

WALL STREET ACCUSE SES PLUS LOURDES PERTES DEPUIS JUIN

- AFP

La Bourse de New York a sombré jeudi à la clôture et connu sa pire séance depuis juin, marquant un brutal coup d'arrêt après avoir démarré le mois de septembre sur les chapeaux de roue.

Jeudi noir pour la Bourse de New York, qui montrait pourtant des signes de vitalité au début du mois de septembre mais qui vient de connaître sa pire séance depuis juin.

Son indice vedette, le Dow Jones Industrial Average, s'est enfoncé de 2,78% à 28.292,73 points.

Le Nasdaq, à forte coloration technologi­que, a plongé de 4,96% à 11.458,10 points et l'indice élargi S&P 500 a chuté de 3,51% à 3.455,06 points.

LÉGÈRE CORRECTION ?

Selon Quincy Krosby de Prudential Financial, "le marché boursier a connu ces dernières semaines une croissance trop explosive, était surévalué et devait s'attendre à un repli."

Mercredi, le Nasdaq et le S&P 500 avaient de nouveau battu leurs records. Le Dow Jones avait lui achevé lundi son meilleur mois d'août depuis 1984 et s'était rapproché de son plus haut historique.

Depuis leur plongeon de la mi-mars et malgré quelques accidents de parcours, les grands indices new-yorkais ont entamé une remontée spectacula­ire.

Ces progressio­ns sont d'autant plus étonnantes que l'économie américaine reste particuliè­rement fragilisée par les conséquenc­es de la pandémie de Covid-19 et que la crise sanitaire est loin d'être jugulée dans le pays.

Jeudi, le départemen­t du Travail a fait part d'une baisse des nouvelles inscriptio­ns hebdomadai­res au chômage aux États-Unis, qui se sont également révélées inférieure­s aux attentes des analystes (881.000 nouvelles demandes d'allocation contre 915.000 attendues).

Les acteurs du marché prendront connaissan­ce vendredi du rapport mensuel très suivi sur l'emploi et le taux de chômage américains.

Autre raison évoquée par Mme Krosby pour justifier la dégringola­de boursière de jeudi: la méfiance au sujet de la commercial­isation imminente d'un vaccin contre le coronaviru­s.

Les Centres de prévention et de lutte contre les maladies (CDC) ont demandé "urgemment" la semaine dernière aux États de faire le nécessaire afin que les centres de distributi­on d'un futur vaccin puissent être "complèteme­nt opérationn­els d'ici le 1er novembre 2020".

Lire aussi : Vaccins anti-Covid: les 5 questions qui se posent "Mais dans la nuit de mercredi à jeudi, on a vu des docteurs expliquer dans les médias que ça ne serait pas possible, se demandant si la CDC n'était pas utilisée à des fins politiques", fait remarquer Quincy Krosby.

Principale­s victimes du sérieux coup de mou de jeudi, les grands noms de la tech, qui ont porté Wall Street à bout de bras depuis mars, ont vacillé: Apple a plongé de 8,01%, Amazon de 4,63%, Alphabet (la maison mère de Google et YouTube) de 5,12%, Microsoft de 6,19% et Facebook de 3,76%.

NOUVELLE CHUTE POUR TESLA

Parmi les valeurs du jour, Tesla a poursuivi sa baisse et dégringolé de 9,02%. Le constructe­ur de véhicules électrique­s haut de gamme avait déjà plongé la veille après l'annonce de la société de gestion d'actifs écossaise Baillie Gifford & Co, principale actionnair­e externe de Tesla, d'une baisse de sa participat­ion, celle-ci étant passée de plus de 6% en juin à 4,25% fin août.

Lire aussi : Tesla veut lever jusqu'à 5 milliards de dollars

Les croisiéris­tes Royal Caribbean (+2,68%), Norwegian (+3,77%) et Carnival (+5,21%) ont en revanche gagné du terrain, profitant de l'annonce par Carnival de la reprise de ses activités en Italie dimanche, via sa marque Costa Cruises.

Le laboratoir­e Novavax a lui grappillé 0,08%, porté par la publicatio­n mercredi en fin de journée dans le New England Journal of Medicine de données montrant des résultats positifs pour le candidat vaccin contre le Covid-19 développé par l'entreprise.

Sur le marché obligatair­e, le taux à 10 ans sur la dette américaine, reculait à 0,6364% vers 20H50 GMT contre 0,6477% mercredi soir.

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