La Tribune

Total: une perte nette de plus de 7 milliards de dollars et un changement de nom

- AVEC AGENCES

Avec la chute des prix du baril de Brent et celle de la demande de pétrole liées à la pandémie, le bénéfice net du groupe a reculé de 66% à 4,06 milliards en 2020. « TotalEnerg­ies », comme nouvelle marque industriel­le, sera proposée à l'assemblée générale des actionnair­es en mai.

Total, qui a annoncé vouloir changer son nom en TotalEnerg­ies, a présenté mardi une perte nette de 7,2 milliards de dollars en 2020, contre un bénéfice de 11,2 milliards en 2019, en raison de la crise du Covid-19 qui a pesé sur les cours pétroliers et de dépréciati­ons déjà annoncées.

Le groupe, qui veut changer de nom pour mieux refléter la transition énergétiqu­e, a vu son bénéfice net ajusté - qui exclut des éléments exceptionn­els et sert de référence - chuter de 66% à 4,06 milliards.

Malgré ces résultats, la compagnie pétrolière maintient son dividende et propose un acompte trimestrie­l de 0,66 euro par action, un niveau identique à celui des trois trimestres précédents. Le dividende se chiffre à 2,64 euros par action au titre de l'exercice 2020.

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UNE PRODUCTION EN BAISSE DE 5%

"L'année 2020 a connu deux crises majeures : celle de la pandémie de la Covid 19 qui a fortement affecté la demande mondiale, et celle du pétrole qui a conduit les prix du Brent à un niveau inférieur à 20 dollars par baril au cours du deuxième trimestre", a rappelé le PDG Patrick Pouyanné, cité dans le communiqué.

Comme tous ses concurrent­s, le groupe pétrolier et gazier a ainsi souffert de ces circonstan­ces. Il a aussi vu sa production d'hydrocarbu­res reculer de 5% l'an dernier.

Les résultats nets sont également plombés par les dépréciati­ons d'actifs de 8,1 milliards de dollars dont 7 milliards portant sur les sables bitumineux au Canada - annoncées en juillet en raison de la faiblesse des cours et de nouveaux objectifs climatique­s.

LES PRÉVISIONS POUR 2021

Total anticipe une production stable en 2021 par rapport à 2020 et vise 500 millions d'euros d'économies supplément­aires cette année, après avoir réduit ses coûts de 1,1 milliard de dollars l'an dernier.

Les marges européenne­s de raffinage restent "fragiles", a indiqué le groupe qui anticipe néanmoins une contributi­on de l'aval supérieur à 5 milliards de dollars de cash-flow pour 2021.

"Le groupe affirme sa volonté de se transforme­r en une compagnie multi-énergies pour répondre au double défi de la transition énergétiqu­e: plus d'énergie, moins d'émissions", a souligné Patrick Pouyanné.

C'est pour cette raison que le nouveau nom de TotalEnerg­ies sera proposé à l'assemblée générale des actionnair­es en mai, a-t-il expliqué.

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