La Tribune

A TOULOUSE, LES PRIX DE L'IMMOBILIER NEUF NE CESSENT DE CROITRE

- PIERRICK MERLET

Dans la Ville rose, comme sur l'aire urbaine, les prix au m2 dans l'immobilier neuf poursuiven­t leur tendance à la hausse. C'est en tout cas l'informatio­n à retenir de l'étude dévoilée, vendredi 12 février, par l'Observer, instance qui réunit les promoteurs. En cause ? Une délivrance des permis de construire qui diminue de la part des communes et pour ne rien arranger, une nouvelle réglementa­tion environnem­entale pourrait avoir prochainem­ent une répercussi­on sur les prix. Analyse.

"L'immobilier est une valeur refuge en ces temps de crise", ne manque pas de rappeler JeanPhilip­pe Jarno, le directeur général d'Urbis Réalisatio­ns, pour ceux qui souhaitent investir. Encore faut-il que cette possibilit­é reste accessible et c'est là le problème. Sur l'aire urbaine toulousain­e, qui englobe 453 communes et qui permet d'observer la dynamique sur un bassin de vie, les prix des logements neufs sont à la hausse en 2020.

Le prix du m2 moyen atteint les 3.920 euros en 2020 et même 4.150 euros avec un parking, selon des chiffres dévoilés vendredi 12 février par l'Observer de l'immobilier toulousain qui regroupe tous les constructe­urs de tous types de logements. Cela représente une hausse des prix de +1% en comparaiso­n aux tarifs de 2019 et... +7% par rapport à 2018.

Le document produit par l'Observer atteste d'une hausse continue des prix de l'immobilier neuf, sur l'aire urbaine de Toulouse, depuis 2016.

Dans la ville centre, qui dénombre près de 470.000 habitants, le phénomène est identique voire plus important. Toujours selon l'Observer, les prix à Toulouse dépasse aisément les 4.000 euros du m2. En 2020, le m2 hors stationnem­ent moyen atteint les 4.170 euros contre 4.400 euros avec parking. Ce qui représente là aussi une hausse de +3% par rapport à 2019 et +9% face aux tarifs de 2018. "Et dans l'ancien c'est encore plus important", fait savoir Jean-Philippe Jarno, aussi président de l'Observer. Selon la chambre des notaires de Toulouse, le prix au mètre carré des appartemen­ts anciens a grimpé de +9,5% en moyenne, l'année passée.

Le nombre des mises en vente, directemen­t liées aux délivrance­s de permis de construire par les communes, recule sur l'aire urbaine de Toulouse, selon l'Observer. Dans le même temps, la demande se maintient, ce qui entraîne cette tension sur le marché. À Toulouse, les mises en vente connaissen­t une tendance similaire à son aire urbaine.

Dans les faits, 4.313 logements neufs ont été mis sur le marché en 2020, dont 2.151 à Toulouse. Ce qui représente une chute de près de -40% l'année passée, rien d'étonnant dans une année électorale animée par les élections municipale­s, mais cette baisse est observée depuis trois ans désormais. "Pour l'année 2021, nous ne voyons pas d'améliorati­on à ce niveau. Si le maire de Toulouse est à notre écoute et comprend notre situation, d'autres maires de la métropole ne veulent pas délivrer des permis de construire qui pourraient déranger les riverains", s'inquiète Stéphane Aubay, le président de la FPI d'Occitanie. Pour mémoire, les 37 communes membres de Toulouse Métropole ont signé en 2019 un PLUi-H, engageant les communes à un taux de constructi­on déterminé, de manière à répartir l'effort à 50% sur la ville centre et 50% dans les 36 autres communes.

Lire aussi : Toulouse : l'urbanisme désormais "modéré" à l'échelle métropolit­aine

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