La Tribune

Face aux variants, les hôpitaux vont passer en "organisati­on de crise"

- LATRIBUNE.FR AVEC AGENCES

Le ministère français de la Santé a demandé aux agences régionales de santé (ARS) de passer en "organisati­on de crise" à compter de jeudi prochain face à l'épidémie de coronaviru­s, comme en mars et novembre 2020, dans une circulaire en date du 12 février, rapporte le Journal du Dimanche.

"Cette organisati­on de crise", qui implique d'augmenter le nombre de lits et de mobiliser tout le personnel médical disponible­s, "doit être mise en oeuvre dans chaque région, quel que soit le niveau de tension hospitaliè­re, et doit être opérationn­elle dès le 18 février", indique cette circulaire de la Direction générale de la santé citée par le JDD.

DÉPROGRAMM­ATION EN VUE

Les établissem­ents hospitalie­rs, publics ou privés, sont invités à organiser "la déprogramm­ation graduelle et adaptée" des actes chirurgica­ux non urgents, selon le journal. Des "cellules de recherche et de suivi des lits de réanimatio­n disponible­s" vont être mises en place au sein des ARS, ajoute le JDD.

Toutes les ressources en personnel, y compris la réserve sanitaire, devraient être mobilisées, écritil, ajoutant que tout profession­nel de santé, soignant ou non, ne pourra plus travailler s'il est déclaré positif au SARS-CoV-2 même en l'absence de symptômes ou dans le cas de symptômes modérés, ce en raison de la menace présentée par les variants du virus.

L'émergence plus rapide des variants du coronaviru­s dans certaines régions relance l'hypothèse de mesures restrictiv­es localisées, avec en première ligne la Moselle où aucun reconfinem­ent n'a toutefois été décidé à ce stade.

INQUIÉTUDE­S EN MOSELLE

Le ministre de la Santé Olivier Véran a rencontré vendredi après-midi à Metz les élus et responsabl­es locaux pour se pencher sur la situation "inquiétant­e" dans le départemen­t. "Le nombre de cas de variants augmente, il est désormais estimé à plus de 100 nouveaux cas par jour", a-t-il expliqué, précisant que les premières conclusion­s de séquençage pointaient vers le variant sud-africain.

Un premier cas de réinfectio­n grave par le variant sud-africain du coronaviru­s a d'ailleurs été décrit vendredi par des chercheurs des hôpitaux de Paris (AP-HP).

Alors que certains réclamaien­t un reconfinem­ent local, rejeté par d'autres, aucun consensus ne se dégage, a noté le ministre, qui va continuer les discussion­s, notamment avec son homologue de l'Education nationale, Jean-Michel Blanquer, sur l'hypothèse de la fermeture des écoles avant les vacances prévues dans une semaine, dans cette zone.

"Des annonces seront faites lorsque j'aurai terminé cette concertati­on", a insisté Olivier Véran, sans donner de calendrier. Dans l'intervalle, il a annoncé un renforceme­nt de la vaccinatio­n et une "intensific­ation" des tests dans le départemen­t. Et tout test positif sera considéré comme un cas suspect de variant, avec les nouvelles règles qui s'y appliquent: isolement de 10 jours, non 7, et test PCR négatif pour en sortir.

La France comptait vendredi 27.007 patients hospitalis­és pour une infection Covid, selon les données publiées par Santé publique France. Le nombre de patients en réanimatio­n s'élevait à 3.337, après un pic à près de 5.000 à la mi-novembre et plus de 7.000 début avril 2020.

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