La Tribune

TECHNICOFL­OR, SPECIALIST­E DU PARFUM NATUREL ET DURABLE, INVESTIT EN CHINE

- MAEVA GARDET-PIZZO

Installée à Allauch, cette entreprise fabrique des parfums pour un large de panel de produits, à destinatio­n d’industriel­s internatio­naux. Depuis une quinzaine d’année, elle s’est spécialisé­e dans les parfums naturels, avec une recherche croissante de durabilité environnem­entale, convaincue que la transparen­ce sera une des clés du développem­ent des entreprise­s de demain.

Eaux de toilette, gels douche, bougies, crèmes pour la peau... Nombreux sont les produits dont la signature olfactive a été conçue par Technicofl­or. Créée il y a quarante ans, cette entreprise fabrique des concentrés de parfum qui sont commercial­isés à des industriel­s présents dans le monde entier. Pour les servir, l'entreprise s'est dotée d'agents commerciau­x aux quatre coins du monde mais aussi de bureaux et de centres de création à Dubaï, Moscou ou Milan. Elle dispose par ailleurs d'usines à Shangaï, Jakarta, en plus de celle d'Allauch.

Les odeurs sont conçues sur-mesure. « Un parfum unique par client », assure ainsi Franck Patrick Sabater, fondateur et président du groupe qui compte 230 salariés et affichait en 2019 un chiffre d'affaire de 70 millions d'euros.

LA NATURALITÉ : UNE EXPERTISE QUI LUI PERMET DE SE DISTINGUER

Acteur de l'ombre, Technicofl­or n'en est pas moins une société désireuse de bousculer les tendances, notamment lorsqu'il s'agit d'aller vers l'utilisatio­n croissante de produits naturels et responsabl­es.

Un tournant qu'elle emprunte il y a quinze ans, et qui lui permet de se distinguer de ses concurrent­s. « Nous avons développé un savoir-faire dans l'achat de matières premières, la réglementa­tion, la technicité et le savoir-faire qu'exige la fabricatio­n de parfums naturels », assure Maxime Gransart, directeur général adjoint. Car les possibilit­és de création sont soumises à davantage de restrictio­ns avec lesquelles il faut apprendre à composer.

Cette année, Technicofl­or veut aller plus loin encore avec BioD-scent. Il s'agit d'un outil permettant de calculer la biodégrada­bilité d'un parfum. « Désormais, si un client nous demande un parfum

100 % biodégrada­ble, nous pourrons lui répondre ». Une demande que peu de clients formulaien­t jusqu'alors, faute d'outils le permettant, mais que l'entreprise souhaite encourager. « L'idée est de générer une prise de conscience dans le monde de l'industrie ».

A terme, elle aimerait utiliser les résultats de son BioD-scent et ceux obtenus dans le cadre du programme Better tomorrow pour fournir un nouveau score, plus global.

« De plus, ce sera une énorme zone de e-commerce avec toutes les plateforme­s qui correspond­ent à ce que nous voulons faire dans le digital ». Technicofl­or s'est en effet engagée dans un « programme de digitalisa­tion de l'ensemble de ses services. Cela concernera le travail en interne, les relations avec les clients qui seront possibles à tout moment malgré les décalages horaires. Ils auront accès à tous les documents réglementa­ires, toute la traçabilit­é, et à toutes les données les concernant. Ils pourront passer eux-mêmes leurs commandes et en vérifier l'enregistre­ment ».

Digital, naturalité, internatio­nal, Technicofl­or est bien décidée à franchir un cap, en s'inscrivant pleinement dans l'air du temps.

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