LA FRANCE LANCE LA FUTURE GENERATION DE SOUS-MARINS NUCLEAIRES LANCEURS D'ENGINS (SNLE 3G)
Le programme de sous-marins nucléaires lanceurs d'engins de troisième génération (SNLE 3G) a pour objectif de remplacer à partir de la prochaine décennie les quatre SNLE 2G actuellement en service.
C'est le top départ pour un programme de souveraineté nationale qui va s'étaler jusqu'en 2080, voire 2090. La ministre des Armées Florence Parly a notifié jeudi à Naval Group et TechnicAtome le contrat de réalisation de la future génération de sous-marins nucléaires lanceurs d'engins (SNLE 3G) initialement prévu en 2020 vraisemblablement pour un montant de l'ordre de 5 milliards d'euros sur la période 2021-2025. Naval Group assure la maîtrise d'oeuvre d'ensemble de la fabrication des SNLE 3G tandis que TechnicAtome est maître d'oeuvre de la chaufferie nucléaire en co-traitance avec le groupe naval.
C'est donc une étape importante à la suite de la phase d'élaboration conduite par la direction générale de l'armement (DGA) et qui avait été lancée en 2016. Ce marché couvre les études de développement, la réalisation des premiers éléments de la coque - première découpe en 2023 - et de la chaufferie du premier SNLE 3G.
PREMIER SNLE 3G LIVRÉ EN 2035
Les quatre SNLE 3G visent à remplacer les quatre SNLE de type Le Triomphant à partir de 2035, année de la livraison du premier exemplaire à la Marine nationale. Cette opération s'effectuera en assurant la continuité de la posture de la composante océanique de la dissuasion (quatre SNLE, dont au minimum un en patrouille en permanence). Trois autres sous-marins seront ensuite livrés à raison d'un bâtiment tous les cinq ans. Ce nouveau sousmarin sera notamment conçu pour pouvoir embarquer les incréments futurs du missile M51 et répondre à l'évolution à venir de la menace, en particulier en matière d'invulnérabilité (discrétion et furtivité). Un missile qui accompagnera donc les SNLE 3G jusqu'en 2080/2090, période pendant laquelle ils seront désarmés.
Plus de 200 entreprises de la base industrielle et technologique de défense implantées sur l'ensemble du territoire français seront directement mobilisées par Naval Group pour assurer des prestations de conception ou de construction d'équipements et systèmes. Au final, ce programme équivaut sur les trente prochaines années à cent millions d'heures de travail, dont quinze millions d'heures de conception et plus de quatre-vingts millions d'heures de construction.