La Tribune

MARKETING CLIENT : APP'S MILES REJOINT LES AMBITIONS DE CROISSANCE DE D-AIM

- HELENE LERIVRAIN

Les deux sociétés se disent complément­aires avec d’un côté la connaissan­ce client développée au moyen d’une intelligen­ce artificiel­le et de l’autre des parcours clients ponctués d’animations et de récompense­s. La première, D-AIM basée en région parisienne, a acquis fin décembre la plateforme bordelaise App’s Miles rebaptisée D-ENGAGE. Entre 50 et 70 recrutemen­ts sont prévus dans les trois ans, à Paris, Bordeaux et ailleurs.

App's Miles devient D-ENGAGE. Le changement de nom de la plateforme de fidélisati­on et de gamificati­on créée par la société bordelaise Moonmiles (500.000 euros de chiffre d'affaires en 2020), vient d'être actée après son rachat fin décembre par l'éditeur de logiciel D-AIM, basé en région parisienne (110 salariés pour 7,5 millions d'euros de chiffre d'affaires en 2020). Un rapprochem­ent gagnant-gagnant selon les deux dirigeants.

"Nous voulions accélérer et, pour cela, il y a avait trois options : lever des fonds, fusionner avec une entreprise qui proposerai­t des solutions complément­aires ou accélérer avec le pied sur le frein, c'est-à-dire en attendant d'avoir les moyens. Nous avons opté pour la deuxième solution alors que l'occasion s'est présentée. Cela avait un sens évident", explique à La Tribune François Le Tanneur, PDG d'App's miles.

La société bordelaise propose des offres qui marient des programmes d'engagement client sur la durée et des temps d'animation plus courts sous forme d'opérations, de jeux, de challenges. "Nous apportons une partie opérationn­alité", précise François Le Tanneur, tandis que D-AIM spécialist­e de la connaissan­ce client s'appuie sur une intelligen­ce artificiel­le capable d'identifier les opportunit­és de communicat­ion avec chacun des clients pris individuel­lement. "Nous avons lancé notre outil phare sur le marché en 2020, sans concurrenc­e à ce stade. Ce rapprochem­ent nous permet d'aller encore plus loin dans la différenci­ation", assure Stéphane Amarsy, co-fondateur de DAIM qui a levé dix millions d'euros l'an dernier pour accélérer son développem­ent et compte parmi ses clients des spécialist­es du retail, de la distributi­on, des media, des telecoms ou encore de la banque-assurance.

Lire aussi : Ce que les écrans de Displayce disent de notre consommati­on en temps de pandémie "Nous travaillon­s sur des marchés similaires, c'est-à-dire avec des sociétés qui ont des relations avec le grand public, de la fréquence, et sont digitaux", complète François Le Tanneur.

50 À 70 EMBAUCHES DANS LES 3 ANS

Mais au-delà d'être complément­aires, ce rachat est l'occasion pour D-AIM de poser un pied hors de l'Ile-de-France. "Nous sommes présents à l'internatio­nal mais nous n'avions pas de division en France. Bordeaux, c'est très bien", avoue-t-il. Car les sept salariés de Moonmiles vont rester dans les locaux qu'ils occupent à la Cité numérique de Bègles. Un premier salarié de D-AIM a d'ailleurs rejoint les bureaux de Bordeaux. "Ce sera possible pour toutes les personnes qui le souhaitent", prévient Stéphane Amarsy qui précise que les équipes des deux entités fusionnent également.

François Le Tanneur est ainsi devenu directeur des services chez D-AIM. De la même façon, la personne en charge du développem­ent des produits chez App's Miles a rejoint la R&D de D-AIM. Des recrutemen­ts sont d'ores et déjà annoncés. "Cela dépendra du contexte mais nous tablons sur 50 à 70 embauches dans les trois ans, en plus de la centaine de salariés aujourd'hui. Nous allons connaitre un fort développem­ent. La crise sanitaire nous montre que nous sommes à la fin d'un système. La fin de l'histoire nous la connaisson­s", prévient Stéphane Amarsy confiant.

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