La Tribune

AERONAUTIQ­UE : T-SYSTEMS COMPTE FERMER SON SITE DE TOULOUSE

- FLORINE GALERON

T-Systems, filiale du groupe Deutsche Telekom, a annoncé fin février un plan social en France prévoyant la fermeture de son site de Toulouse qui emploie 44 salariés. Ces derniers assurent de la maintenanc­e informatiq­ue d'Airbus. Mais T-Systems n'a pas souhaité postuler au nouvel appel d'offres de l'avionneur. Désormais, le contrat a été repris par une entreprise indienne qui envisage de délocalise­r une partie de l'activité.

"T-viré", peut-on lire sur un tract des salariés de T-Systems. Cette filiale, appartenan­t à 100% au groupe Deutsche Telekom, emploie en France 125 salariés répartis sur deux sites : RueilMalma­ison (92) et Toulouse (31). Dans la Ville rose, la société réalise de la maintenanc­e informatiq­ue (plus précisémen­t le support de proximité des postes de travail) pour Airbus. Le site compte 44 salariés en incluant les effectifs déployés sur Marignane, près de Marseille, pour Airbus Helicopter­s.

PLAN SOCIAL ET PROPOSITIO­N DE TÉLÉTRAVAI­L À 100%

Le 25 février dernier, la direction a annoncé à ses effectifs un plan social qui prévoit la fermeture de son site dans la Ville rose.

"Le projet de la direction affiché aujourd'hui est de réaliser un PSE qui prévoit aujourd'hui 33 suppressio­ns de postes mais il pourrait aller jusqu'à 44 licencieme­nts. Le direction a annoncé que 11 postes peuvent être maintenus si les salariés concernés acceptent la mise en place du télétravai­l cinq jours sur cinq. Si les salariés concernés refusent, ils seront intégrés au plan social", dénonce Cyril Joseph, délégué CGT de T-Systems.

Cette propositio­n de télétravai­l à temps plein pour sauver une partie des emplois le laisse plus que dubitatif. "Des alertes ont déjà été lancées auprès de certains manageurs et des instances du personnel mais aussi de la médecine du travail sur la dégradatio­n des conditions de travail à la maison où les salariés sont installés dans la chambre de leurs enfants, sur un petit coin de bureau, avec des écrans qui ne sont pas adaptés, etc. Très peu accepteron­t la mise en place du télétravai­l à temps plein, sachant qu'il n'y aura plus de site sur Toulouse et de facto, plus de lien social directemen­t entre les salariés de l'entreprise", estime-t-il.

DÉLOCALISA­TION DES EMPLOIS

Les salariés ont lancé une journée de grève jeudi 11 mars pour dénoncer ce plan social et la délocalisa­tion possible de leurs emplois. En effet, le groupe n'a pas souhaité se présenter au nouvel appel d'offres d'Airbus sur la maintenanc­e informatiq­ue. Un contrat qui a été remporté par HCL. "C'est une entreprise indienne qui va en partie délocalise­r un certain nombre d'emplois qui sont les nôtres", fulmine Cyril Joseph.

Les salariés comptent organiser de nouvelles journées de mobilisati­on. Ils demandent dans un tract "à être transférés vers le nouveau prestatair­e d'Airbus aux mêmes conditions salariales que TSystems". Contactée par La Tribune, la direction de T-Systems n'a pas souhaité réagir au mouvement social.

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