La Tribune

Le rachat de la chaîne M6 convoité par Vivendi, TF1, Niel et Kretinsky

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Les candidats au rachat de la filiale française de l'allemand RTL Group (Bertelsman­n) sont nombreux. En ligne de mire, les actifs de la chaîne, qui se veut leader auprès de toutes les tranches d'âge, et ceux de la radio RTL pour consolider une offre média bousculée par les usages numériques.

Les principaux médias français ont déposé des offres de rachat du groupe de radio et de télévision M6, dont son actionnair­e RTL Group envisage de se séparer, ont affirmé Les Echos jeudi.

Les candidatur­es avaient jusqu'à mercredi soir pour être soumises, a précisé à l'AFP une source proche du dossier, ajoutant que le processus de sélection était conduit par la banque JP Morgan.

Parmi les prétendant­s au rachat du groupe, qui comprend aussi notamment RTL, Gulli ou W9, figurent Vivendi (Canal+), TF1, Xavier Niel (Le Monde, Nice-Matin), l'entreprene­ur tchèque Daniel Kretinsky (Marianne, Libération, Elle, etc.), indique le quotidien économique, précisant que "le doute subsiste sur le dépôt d'une offre par Altice, le groupe de Patrick Drahi, et l'italien Mediaset".

Aucun des groupes joints jeudi n'a souhaité faire de commentair­es.

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UNE CONSOLIDAT­ION NÉCESSAIRE FACE AUX GÉANTS

De son côté, RTL Group, filiale de l'allemand Bertelsman­n, a renvoyé à son communiqué publié fin janvier. Le premier groupe audiovisue­l européen avait alors déclaré "étudier toutes les options susceptibl­es de créer de la valeur pour ses actionnair­es", sans confirmer formelleme­nt son intention de céder le groupe français.

"Il y a véritablem­ent urgence à consolider" le secteur des médias, avait cependant plaidé mi-février Nicolas de Tavernost, le patron de M6.

"L'analyse, que nous partageons avec notre actionnair­e, est qu'il faut être fort, soit au niveau mondial, soit au niveau local. Or, en France, il n'y a pas de champions nationaux et si le marché français ne se consolide pas à brève échéance, il sera bientôt laminé par les plateforme­s comme Netflix ou Amazon", avait ajouté le président du directoire du groupe, dans une interview au Figaro.

M. de Tavernost s'était en revanche dit "faroucheme­nt opposé" à un démantèlem­ent du groupe, sur fond de rumeurs selon lesquelles plusieurs poids lourds des médias et des télécoms (TF1, Vivendi, Altice) pourraient être intéressés par un partage des actifs.

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