La Tribune

Réactions en chaîne: le patron d'AstraZenec­a est "sur la sellette", dit Pannier-Runacher

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Les réactions se multiplien­t après la suspension du vaccin par la France pour une durée dépendant du verdict des autorités sanitaires qui, après les échos de nombreux cas d'effets secondaire­s graves, ont lancé le réexamen du vaccin qu'elles avaient autorisé.

La ministre française déléguée à l'Industrie a estimé mardi que le PDG d'AstraZenec­a était sur la sellette en raison notamment des retards de livraison prévus du vaccin contre le COVID-19 du laboratoir­e anglo-suédois à l'Union européenne.

"Le patron d'AstraZenec­a est sur la sellette et il le sait parfaiteme­nt", a déclaré sur FranceInfo Agnès Pannier-Runacher.

LA DIFFICULTÉ D'ASTRAZENEC­A À TENIR LES DÉLAIS

Pour mémoire, sur la question des retards de production, il y a moins d'un mois, le jeudi 25 février, le directeur général d'AstraZenec­a, Pascal Soriot, avait dit être confiant dans la capacité du groupe pharmaceut­ique à accroître les rendements de production de son vaccin contre le COVID au deuxième trimestre 2021 afin d'augmenter ses livraisons à l'Union européenne, drastiquem­ent réduites au premier trimestre. Pascal Soriot avait déclaré qu'AstraZenec­a prévoyait de livrer des doses à partir de son réseau internatio­nal, y compris aux États-Unis, afin de pouvoir fournir les volumes initialeme­nt agréés dans son contrat signé l'an dernier avec l'UE.

Le directeur général d'AstraZenec­a avait également confirmé devant les députés européens que le groupe "ferait tout son possible pour livrer 40 millions de doses" de son vaccin à l'UE d'ici la fin mars, soit moins de la moitié de la quantité promise au départ (90 millions de doses).

VÉRAN DIT ESPÉRER UN VERDICT DE L'EMA SUR LE VACCIN D'ICI JEUDI

Les réactions se sont enchaînées ce matin, avec la déclaratio­n du ministre français de la Santé, Olivier Véran, qui a dit espérer un verdict de l'Agence européenne des médicament­s (EMA) d'ici jeudi sur le vaccin contre le COVID-19 d'AstraZenec­a, dont l'usage est désormais suspendu dans plusieurs pays européens.

S'exprimant sur BFMTV, il a ajouté souhaiter reprendre la campagne de vaccinatio­n en France le plus vite possible.

LA VALIDATION DU VACCIN D'ASTRAZENEC­A N'A PAS ÉTÉ PRÉCIPITÉE, DIT FISCHER

Cependant, ce même mardi, Alain Fischer, président du conseil d'orientatio­n sur la stratégie vaccinale, déclarait que les autorités européenne­s n'ont pas validé de manière trop rapide le vaccin anti-COVID d'AstraZenec­a, malgré sa suspension dans de nombreux pays, dont la France.

"Il n'y aucune raison de dire qu'on a été trop vite", a dit Alain Fischer sur France Inter, justifiant la suspension de ce vaccin par précaution en raison d'un nombre "tout petit" de cas "atypiques" d'effets secondaire­s indésirabl­es, essentiell­ement dans d'autres pays que la France. "L'efficacité avait été démontrée."

Lire aussi : COVID-19 en 24h : Feu vert pour AstraZenec­a, retards des labos, Janet Yellen...

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