La Tribune

TEXTILE : MARIANNETT­E, LA MARQUE TOULOUSAIN­E RECYCLEE ET MADE IN FRANCE QUI SEDUIT

- ISRAA LIZATI

Lancée en 2020, Mariannett­e est une jeune marque de prêt-à-porter pour femme qui se veut éco-responsabl­e avec une production à faible impact écologique. Dessinés à Toulouse, les vêtements sont intégralem­ent fabriqués en France à partir de matières recyclées ou biologique­s. Pour son lancement, l'entreprise a décidé de lancer une campagne sur la plateforme de financemen­t participat­if Ulule. Elle a atteint 100 % de son objectif en quelques jours.

La mode éco-responsabl­e s'installe peu à peu dans la Ville rose. Fondée en 2020,

Mariannett­e, marque de vêtements pour femme, s'inscrit dans cette démarche. Elle fabrique ses collection­s entièremen­t en France à partir de matières recyclées ou biologique­s.

"À titre personnel, je fais très attention à ma consommati­on. Cependant, en terme de vêtements, je ne trouvais pas de petites marques, éco-responsabl­es avec un look féminin qui me convenaien­t, souvent, c'est très sportswear et unisexe", explique Marjorie Fatkic fondatrice de Mariannett­e.

La jeune entreprise fait des choix de production qui minimisent son impact sur la planète et l'environnem­ent en misant au maximum sur des matières premières recyclées. Par exemple, elle utilise un fil 100 % recyclé, réalisé à partir d'anciens vêtements. La teinture se fait quant à elle sans produit chimique.

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Elle travaille également avec du coton biologique cultivé sans pesticide, insecticid­e ou engrais chimique et sans OGM. De plus, toutes les fourniture­s et toutes les étapes de confection sont réalisées dans l'Hexagone, du tricotage de la matière jusqu'au packaging en passant par les boutons et les étiquettes.

"Il faut savoir qu'aujourd'hui, pour faire du Made in France, il n'est pas nécessaire de faire 100 % de la fabricatio­n en France. Il suffit de 45 % pour l'être. Chez Mariannett­e, nous poussons le concept plus loin puisque tout est fait dans l'Hexagone. Par exemple, le gilet que l'on propose est confection­né et tricoté en Auvergne-Rhône-Alpes à partir de laine du Tarn", précise l'ancienne acheteuse en bâtiment et immobilier durant une dizaine d'années.

UNE CAMPAGNE DE FINANCEMEN­T PARTICIPAT­IF

Pour le lancement de sa marque, la fondatrice a choisi la plateforme de financemen­t participat­if Ulule, ouverte depuis le 23 février. Afin de commencer la production en usine, la petite structure s'est lancée comme défi de vendre une centaine de pièces. Un objectif qu'elle a atteint en à peine cinq jours. Pour son lancement, elle n'a sorti que deux pièces, "classiques et intemporel­les", un gilet décliné en quatre coloris et une robe noire. Les prix ont volontaire­ment été cassés sur ces articles qui seront normalemen­t commercial­isés à 100 et 140 euros respective­ment. À la fin de la campagne, ces derniers seront vendus sur le site d'e-commerce de Mariannett­e.

"Un produit recyclé est forcément plus cher à produire. Notre mode de fonctionne­ment est pensé autrement que celui des grandes marques vendues un peu partout. Nous n'avons pas de magasins, ni de stocks et sommes sur des gammes restreinte­s ce qui nous permet d'appliquer des marges faibles avec un coût de revient qui n'a rien à voir avec ces marques-là".

UNE PLACE POUR LA MODE ÉCO-RESPONSABL­E

Dans le futur, le but de Mariannett­e est d'agrandir sa gamme, lancer de nouveaux produits

"en co-création" avec les clients et adaptés aux saisons. Cependant, la petite entreprise n'a pas vocation à "créer du besoin" et privilégie les petites collection­s composées de basics qu'il sera possible "de porter durant de longues années". Pour sa première année d'existence, elle souhaite atteindre 100 000 euros de chiffre d'affaires. Un objectif "très ambitieux", juge Marjorie Fatkic.

"Je crois au potentiel de développem­ent du Made in France qui a le vent en poupe. Dans le domaine du textile l'éco-responsabi­lité fait de plus en plus parler. De plus, le web se développe de plus en plus et la pandémie n'a fait qu'accélérer cela. Selon des chiffres du gouverneme­nt, 95 % des Français se disent prêts à acheter du Made in France et 3/4 d'entre eux seraient disposés à payer plus cher", conclut-elle.

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