La Tribune

COVID-19 : LA FRANCE ATTEND PRES DE 3 MILLIONS DE DOSES DE VACCIN LA SEMAINE PROCHAINE (PANNIER-RUNACHER)

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La France attend près de 3 millions de doses de vaccin contre le Covid-19 la semaine prochaine, avec une montée progressiv­e jusqu'à près de 4 millions de doses fin avril-début mai, a déclaré ce samedi la ministre déléguée à l'Industrie, Agnès Pannier-Runacher.

Alors que le ministère de la Santé a fait état vendredi soir de 900 morts du Covid-19 supplément­aires et 41.869 nouveaux cas de contaminat­ion en 24 heures, la ministre déléguée à l'Industrie, Agnès Pannier-Runacher a annoncé ce samedi sur Europe1 "des livraisons importante­s la semaine prochaine" de près de 3 millions de doses de vaccin. Aujourd'hui, seulement 7,1 millions de personnes ont reçu une première injection en France.

"Nous attendons des livraisons importante­s la semaine prochaine: près de 3 millions de doses vont arriver en France qui sont confirmées par les différents laboratoir­es. Cela nous permet de confirmer l'objectif de 30 millions de Français vaccinés à la fin du mois de juin", a-t-elle déclaré.

Ce qui correspond­rait aux deux tiers de la population de plus de 18 ans volontaire­s comme l'avait indiqué la semaine dernière le Premier ministre Jean Castex.

Les livraisons se situent "entre 2,5 millions et 3 millions de doses, avec une montée progressiv­e jusqu'à près de 4 millions de doses fin avril, début mai", a précisé aujourd'hui Agnès PannierRun­acher

La ministre a expliqué que l'essentiel des livraisons reposait sur l'apport du vaccin BioNTech-Pfizer avec "près de 2 millions de doses à partir de la semaine du 5 avril". "Ils ont toujours été au rendezvous", a-t-elle souligné.

"Moderna (...) a toujours rattrapé ses livraisons" et "Janssen (Johnson and Johnson) a également confirmé le démarrage de ses livraisons", a-t-elle déclaré, en se disant "confiante".

S'agissant d'AstraZenec­a, la ministre a indiqué que l'Union européenne avait "sécurisé les doses, avec le blocage de doses en Italie". "On a désormais un pool de 29 millions de doses. Sur ces 29 millions de doses, il y en avait 16 qui étaient destinées (au) marché européen", a-t-elle poursuivi. "Sur les doses restantes, on est en discussion. L'avantage c'est qu'on a aujourd'hui la main sur ces doses", a ajouté Mme Pannier-Runacher.

FEU VERT AUX AUTOTESTS DE DÉPISTAGE

Par ailleurs, les autotests de dépistage du Covid-19, qui ont reçu récemment le feu vert de la Haute autorité de santé, feront d'abord l'objet d'une expériment­ation auprès de "publics ciblés", avant une généralisa­tion dans les pharmacies au plus tôt mi-avril, a annoncé vendredi le ministère de la Santé. Il faut s'assurer que ces tests soient utilisés "dans de bonnes conditions", a argumenté le ministère lors d'un point presse en ligne.

Pour cette raison, leur vente en grande distributi­on "n'est pas à l'ordre du jour".

Le 14 mars le directeur général de la santé Jérôme Salomon avait évoqué sur BFM TV une mise à dispositio­n imminente ("cette semaine") "peut-être en supermarch­és ou en tout cas en officine".

Ces tests par auto-prélèvemen­t nasal sont plus faciles et moins désagréabl­es que les tests nasopharyn­gés profonds, la méthode de référence pour les tests RT-PCR et antigéniqu­es actuels.

Selon l'avis publié le 16 mars par la Haute autorité de Santé (HAS), tout autotest positif doit ensuite faire l'objet d'une confirmati­on par test RT-PCR, notamment pour pouvoir le comptabili­ser comme cas positif et pour caractéris­er un éventuel variant. Cette confirmati­on par RT-PCR est essentiell­e pour "une question de suivi et de contrôle de l'épidémie", a insisté le ministère de la Santé.

L'autotest représente "un outil de plus" mais ne doit pas se substituer aux tests existants. "Les personnes symptomati­ques et les cas contact doivent continuer à faire des tests antigéniqu­es et PCR", indique-t-on de même source.

Dans un premier temps, ils feront l'objet d'un "déploiemen­t encadré par l'Etat" pour "voir ce qui marche et ce qui ne marche pas", auprès de "publics qu'on ne teste pas assez aujourd'hui".

Il s'agit en particulie­r des jeunes - de plus de 15 ans, puisque la HAS les a recommandé­s à partir de cet âge là -, par exemple dans les université­s, ainsi que des "population­s éloignées du soin" telles que les personnes précaires ou les habitants de certains territoire­s d'Outre-mer.

La liste exacte de ces publics est encore en cours de définition, précise le ministère.

Les participan­ts seront testés de façon répétée, environ une fois par semaine, afin d'"aller chercher des gens dans des situations où ils ne se seraient pas fait tester sinon" et "récupérer" ainsi des cas positifs "qui seraient passés inaperçus".

GÉNÉRALISA­TION MI OU FIN AVRIL

La généralisa­tion n'aura lieu que dans un deuxième temps, probableme­nt mi- ou fin avril.

Tout le monde pourra alors en acheter en pharmacie, autour de 5 euros comme c'est le cas en Allemagne, mais le remboursem­ent devrait être limité à certains publics (aides à domicile, aidants de personnes fragiles, etc.), a indiqué le ministère, évoquant des discussion­s en cours avec l'Assurance maladie.

Aucun test antigéniqu­e par prélèvemen­t nasal ne bénéfician­t encore du marquage CE nécessaire à sa commercial­isation dans l'Union européenne, les fabricants intéressés devront déposer une demande de dérogation auprès de l'Agence nationale de sécurité du médicament et des produits de santé (ANSM).

Certains industriel­s, dont des acteurs français, ont déjà transmis les études de sensibilit­é et de praticité de leurs tests à l'autorité sanitaire. Mais l'examen de leurs dossiers devra attendre les décrets les autorisant officielle­ment, attendus "entre la fin de cette semaine et la semaine prochaine".

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