La Tribune

Frégates FDI : Naval Group détaille son offre à la marine grecque

- MICHEL CABIROL

L'offre française, qui colle parfaiteme­nt aux exigences de la Grèce, est séduisante. Mais le volets politique et financier compteront beaucoup aussi.

L'offre française, qui colle parfaiteme­nt aux exigences de la Grèce, est séduisante. Mais le volets politique et financier compteront beaucoup aussi.

Naval Group a fait le show en Grèce. Le groupe tricolore a présenté mardi son offre à la presse grecque dans le cadre d'une compétitio­n internatio­nale pour fournir à la marine grecque quatre frégates neuves, la modernisat­ion de quatre frégates Meko et enfin deux frégates d'occasion prêtes rapidement. Cette compétitio­n réunit la plupart des chantiers européens (Damen, Navantia, TKMS, BAE Systems) ainsi que les Américains. Au-delà de l'aspect technologi­que et opérationn­el, la compétitio­n se jouera également sur deux autres critères, politique et financier.

Naval Group a proposé un package complet qui garantit à la Grèce "les meilleures capacités dans les plus brefs délais avec des coûts optimisés", selon le groupe tricolore. Dans ce cadre, le groupe propose quatre frégates FDI (frégate de défense et d'interventi­on), dont trois seront construite­s en Grèce et la première à Lorient qui sera en service d'ici à 2025. Les trois frégates suivantes seront prêtes en 2027, 2028 et 2029. Les FDI, équipées du radar ultra-performant Sea Fire de Thales, pourront engager notamment jusqu'à 32 missiles de défense aérienne Aster. Mais pas le missile de croisière MdCN.

CESSION DE DEUX FRÉGATES DE LA MARINE FRANÇAISE

En attendant l'arrivée des FDI, Naval Group donne gratuiteme­nt à la marine grecque deux frégates qui peuvent être disponible­s début 2022 : la frégate de guerre anti-aérienne (AAW) Jean Bart et la frégate de guerre anti-sous-marine (ASW) Latouche-Tréville, actuelleme­nt en service auprès de la marine française, comme l'avait révélée La Tribune. Elles pourront faire la transition respective­ment jusqu'en 2025 et 2026.

Enfin, Naval Group propose en partenaria­t avec Thales et sa filiale grecque Thales Hellas la modernisat­ion des frégates Meko en Grèce avec la participat­ion de l'industrie grecque. Le groupe électroniq­ue, qui a fourni le système de gestion du combat (CMS) des frégates, sera responsabl­e du programme de mise à niveau à mi-vie.

UN PARTENARIA­T ÉTROIT AVEC L'INDUSTRIE GRECQUE

L'offre colle parfaiteme­nt à ce que veut la Grèce. Fin janvier, le ministre de la Défense grec, Nikolaos Panagiotop­oulos, avait détaillé lors d'une interview accordée à ALPHA TV les demandes de la marine grecque. Au-delà de l'achat de quatre frégates neuves et de la modernisat­ion des quatre frégates MEKO de fabricatio­n allemande, la Grèce souhaite rapidement deux navires d'occasion "prêts" et "en bon état, éventuelle­ment mis à niveau". Soit "une solution intermédia­ire" en attendant la mise en service des frégates neuves.

Enfin, Naval Group propose un partenaria­t étroit à l'industrie naval grecque. Plus de dix entreprise­s grecques ont déjà été pré-qualifiées et de nombreuses autres sont en cours de pré-qualificat­ion. Audelà de leur participat­ion aux programmes FDI et Meko, toutes les entreprise­s grecques qualifiées intégreron­t les chaînes d'approvisio­nnement de l'équipe industriel­le française et auront la possibilit­é de participer à d'autres futures compétitio­ns internatio­nales.

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