La Tribune

SANTE : LE CHU DE BORDEAUX FAIT SA RENTREE AVEC DE GRANDS TRAVAUX EN PERSPECTIV­E

- JEAN-PHILIPPE DEJEAN

La rentrée au CHU de Bordeaux se fait sous le signe d'une plus grande coopératio­n avec les autres établissem­ents hospitalie­rs, et le lancement bien engagé d'inévitable­s grands travaux de modernisat­ion. Avec une première livraison attendue, celle du nouvel hôpital des

Enfants. Si la vaccinatio­n contre le Covid-19 progresse bien, il reste encore quelques réfractair­es au sein du personnel soignant.

Lors de la conférence de presse de rentrée, ce mercredi 8 septembre, Yann Bubien, directeur général du CHU de Bordeaux est revenu, avec les professeur­s Nicolas Grenier, président de la Commission médicale d'établissem­ent (CME), Denis Malvy, infectiolo­gue, responsabl­e de l'unité des maladies tropicales et du voyageur, et Nathalie Salles, cheffe du pôle de gérontolog­ie clinique, sur les enjeux de ce vaisseau amiral de la santé en Nouvelle-Aquitaine.

Yann Bubien a souligné que le projet d'établissem­ent intégrait l'indispensa­ble modernisat­ion des plateaux techniques du CHU ainsi que l'améliorati­on de l'accessibil­ité du centre hospitalie­r universita­ire pour les patients handicapés. Le CHU de Bordeaux se compose de plusieurs ensembles, soit schématiqu­ement les groupes hospitalie­rs Pellegrin (Tripode, hôpital des Enfants...), Saint-André (maladies tropicales...), au centre de Bordeaux, et Sud, avec les hôpitaux Haut-Lévêque et Xavier Arnozan, à Pessac (Bordeaux Métropole).

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YANN BUBIEN ANNONCE LA CRÉATION DE 1.000 PLACES DE PARKING

Malgré sa taille imposante, les travaux déjà réalisés pour créer de nouvelles places et sa connexion aux réseaux de tramway et de bus, le groupe hospitalie­r Pellegrin connait des problèmes croissant de places disponible­s pour se garer en voiture. Dans ce contexte tendu, Yann Bubien a annoncé la création de 1.000 places supplément­aires de parking dans la partie la plus éloignée de l'entrée du site hospitalie­r. Yann Bubien entend développer les programmes de prévention contre les maladies mais aussi la coopératio­n avec d'autres établissem­ents hospitalie­rs.

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C'est ainsi que l'hôpital Pellegrin et le gigantesqu­e hôpital psychiatri­que Charles Perrens, qui sont spatialeme­nt presque imbriqués l'un dans l'autre alors qu'ils n'ont administra­tivement rien en commun, vont se rapprocher par le biais d'un Comité inter-établissem­ent. Le patron du CHU n'a pas caché que l'impact de l'épidémie de Covid-19 n'a pas déstabilis­é que des adultes mais aussi de nombreux adolescent­s et même des enfants, ce qui pousse la demande en soins psychiatri­ques à la hausse.

1,2 MILLIARD D'INVESTISSE­MENT ENTRE RÉNOVATION ET RECONSTRUC­TION

Dans le cadre de cette coopératio­n, les hôpitaux Charles Perrens et Pellegrin ont commencé à se rapprocher, avec l'installati­on à Charles Perrens d'une unité de soins en biologie et à Pellegrin de soins en psychiatri­e. Au-delà ce périmètre, le CHU de Bordeaux a également commencé à se rapprocher des CHU de Limoges et Poitiers, notamment dans les domaines de la recherche et de la formation. Yann Bubien est revenu sur le grand projet de modernisat­ion du CHU de Bordeaux, qui passe par un investisse­ment de 1,2 milliard d'euros sur dix ans.

Des grands travaux pour lesquels la direction hospitaliè­re jongle avec des interventi­ons qui vont de la remise à niveau des bâtiments à leur reconstruc­tion pure et simple. Un énorme volet immobilier que La Tribune a déjà eu l'occasion de présenter en détails. Un plan très ambitieux qui sera marqué en novembre prochain par l'inaugurati­on des travaux qui ont permis d'agrandir l'hôpital des Enfants de 10.000 mètres carrés supplément­aires !

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ENTRE 100 ET 200 SOIGNANTS RÉFRACTAIR­ES AU VACCIN AU CHU

Côté Covid-19, pas question de sombrer dans l'euphorie, mais le recul du taux d'incidence à 137/100.000 habitants va dans le bon sens, ça commence à baisser en Nouvelle-Aquitaine ! Reste que l'applicatio­n du Passe sanitaire suscite aussi quelques résistance­s au CHU de Bordeaux. Questionné à ce sujet, Yann Bubien a admis qu'entre 100 et 200 personnes appartenan­t au personnel soignant du centre hospitalie­r universita­ire refusaient encore de se faire vacciner. Alors que la date butoir légale, au-delà de laquelle les personnels soignants non vaccinés ne pourront plus continuer à travailler, a été fixée au 15 septembre.

"Le principe sera d'avoir reçu au moins une première dose de vaccin à cette date. Tout le travail c'est d'aller voir ces personnes avec des médecins pour connaitre les raisons qui les poussent à refuser la vaccinatio­n. Le but étant de savoir si ces raisons sont médicaleme­nt fondées, comme une allergie sévère, ou pas. Le CHU de Bordeaux emploie plus de 14.200 équivalent­s temps plein et ce ne sont pas 100 à 200 personnes qui vont pouvoir perturber son fonctionne­ment, d'autant qu'il existe déjà des vaccinatio­ns obligatoir­es à l'hôpital", juge Yann Bubien, qui confirme que s'il reste des réfractair­es à cette date ils ne pourront plus être payés.

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