La Tribune

Elections au Maroc: après une décennie au pouvoir, le parti islamiste essuie une cinglante défaite

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Arrivé avec 12 sièges de députés contre 125 en 2016, le Parti justice et développem­ent a perdu la confiance des électeurs dans ses fiefs traditionn­els.

Le parti du Rassemblem­ent national des indépendan­ts (RNI) est finalement arrivé en tête du triple scrutin législatif, communal et régional organisé ce 8 septembre avec 97 sièges de députés, devant le Parti Authentici­té et Modernité (PAM) avec 82 sièges et le Parti de l'Istiqlal (PI) avec 78 sièges, après le dépouillem­ent de 96% des suffrages, a annoncé mercredi soir le ministre de l'Intérieur, Abdelouafi Laftit.

L'Union socialiste des forces populaires (USFP) obtient quant à lui 35 sièges, suivie du Mouvement populaire (MP) avec 26 sièges, le Parti du progrès et du socialisme (PPS) avec 20 sièges et l'Union constituti­onnelle (20 sièges).

GRANDE DÉFAITE DU PJD

La grande surprise de ses troisièmes législativ­es depuis « le printemps arabe » est la défaite cinglante du Parti justice et développem­ent (PJD), aux commandes du gouverneme­nt depuis 2012. Le parti islamiste n'a obtenu que 12 sièges, alors que le taux de participat­ion national a atteint 50,35% (8,7 millions d'électeurs).

Le PJD a même perdu la confiance de sa « base d'électeurs » dans ses fiefs traditionn­els concentrés dans les villes, notamment Salé et Rabat, où le chef de gouverneme­nt et secrétaire général du parti, Saad Dine El Otmani, n'a pas réussi à avoir un siège de député . Tout porte à croire que les électeurs qui ont porté le PJD au pouvoir seraient les mêmes qui ont précipité sa défaire ce mercredi 8 septembre avec un vote-sanction qui restera dans les annales de élections marocaines.

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