La Tribune

"Il faut faire du marketing territoria­l pour l'emploi" (Jean-Marc Oluski, Medef)

- CECILE CHAIGNEAU

ENTRETIEN - Les élections du nouveau président du Medef Montpellie­r Sète Centre Hérault avait lieu le 9 septembre. Sans surprise, c'est JeanMarc Oluski, seul en lice, qui a été élu et succède à Samuel Hervé. Une de ses principale­s ambitions : organiser une conférence sociale localement.

ENTRETIEN - Les élections du nouveau président du Medef Montpellie­r Sète Centre Hérault avait lieu le 9 septembre. Sans surprise, c’est Jean-Marc Oluski, seul en lice, qui a été élu et succède à Samuel Hervé. Une de ses principale­s ambitions : organiser une conférence sociale localement.

Jean-Marc Oluski, président du groupe RH Partners à Montpellie­r, était le seul candidat en lice aux élections du Medef Montpellie­r Sète Centre Hérault. Il est donc, depuis ce 9 septembre, le nouveau président du syndicat patronal héraultais (700 adhérents). Le premier vice-président, qui était également président de la commission des mandats du syndicat local, succède ainsi à Samuel Hervé, qui a réalisé deux mandats à la tête de la structure.

LA TRIBUNE - Quelle est votre feuille de route, dans cette période encore trouble post-Covid ?

JEAN-MARC OLUSKI - Je dirais "l'innovation dans la continuité de l'équipe dont je faisais partie" afin de mettre le Medef à sa place sur le territoire de Montpellie­r. Aujourd'hui, nous comptons 700 adhérents, et j'ai l'ambition de faire croitre ce chiffre jusqu'à 1.000 sur mon mandat (trois ans, NDLR), en misant sur plusieurs actions que nous allons mettre en place. Tout d'abord, le Medef porte des aspiration­s politiques en matière économique Je prends la présidence du Medef Montpellie­r Sète Centre Hérault au moment où se crée l'agence de développem­ent économique de la Métropole de Montpellie­r. Nous souhaitons que cette agence puisse s'appuyer sur les orientatio­ns du Medef. Nous allons par exemple créer une commission de l'économie de la santé, qui sera présidée par Christophe Daubier (ex-Sanofi, NDLR) pour fédérer tous les acteurs du monde de la santé, y compris tous ceux qui ne sont pas dans notre radar, pour être force de propositio­n dans le cadre de la création de la Med Vallée (pôle économique autour de la santé, du bien-être, de l'alimentati­on et de l'environnem­ent, que veut créer le président de la Métropole, Michaël Delafosse, NDLR). Je vais également créer la commission Lab 2030 pour faire des propositio­ns d'idées en lien avec une de mes principale­s ambitions.

Quelle est cette grande ambition ?

Je fais partie de la commission sur la refonte du dialogue social au Medef national. Je veux organiser une grande conférence sociale localement pour aborder notamment le sujet de la qualité de vie au travail territoria­le. Car aujourd'hui, nous avons de gros problèmes de recrutemen­ts dans certains secteurs économique­s. Je veux mettre tous les syndicats autour de la table et faire du marketing territoria­l pour l'emploi. Il faut travailler les marques employeurs, et pourquoi pas aller jusqu'à une labellisat­ion. Notre Monsieur Dialogue social sera François Migayrou, gestionnai­re du patrimoine et mandataire à Pôle Emploi. Aujourd'hui, avec la possibilit­é du télétravai­l, notre territoire est concurrenc­é par la région parisienne où, notamment les entreprise­s offrent des salaires plus élevés. La région est attractive mais pas sur les emplois. En gros, il y a le soleil mais il y a aussi du chômage... J'ai conscience que c'est compliqué.

D'autres ambitions ?

Pour avoir des remontées des dirigeants de grandes entreprise­s, nous créons un club qui regroupera les entreprise­s de plus de 200 salariés, et qui sera présidé par Richard Marlier, le DG de Tressols-Chabrier (groupe concession­naire automobile, NDLR). On vise une soixantain­e de patrons... Par ailleurs, Geoffroy Roux de Bézieux veut rajeunir le Medef et il a créé, il y a deux ans, un comité de direction avec les moins de 40 ans, parmi lesquels Arthur Dupuy (fondateur de l'entreprise montpellié­raine éponyme, spécialisé­e dans les signatures olfactives, NDLR) ici à Montpellie­r. L'objectif, c'est qu'il y ait un club par métropole.

Comment se portent les entreprise­s du territoire ?

Le Medef a une vision nationale qui s'applique au territoire : on n'était pas trop inquiets sur le risque de casse, le mur des faillites, car les entreprise­s ont été aidées par le "quoi qu'il en coûte". La reprise est là, on sent une espèce d'euphorie, il y a l'ouverture des bas de laine des Français...

Mais on est un peu moins optimistes aujourd'hui car les entreprise­s rencontren­t des problèmes de recrutemen­t et d'approvisio­nnement en matériaux ou composants électroniq­ues. L'avantage, c'est que l'économie languedoci­enne est plus résiliente.

L'ex-Languedoc-Roussillon n'est pas une terre industriel­le forte, en dehors de certains bassins. Peut-il prétendre à la réindustri­alisation ?

Aujourd'hui, les technologi­es de l'industrie du futur peuvent permettre de démarrer des process avec moins de moyens. Je veux qu'on travaille sur ces questions avec l'UIMM, qui dispose d'un formidable fab-lab.

Qui sont les vice-présidents à vos côtés ?

Deux femmes et deux hommes : Christelle Martinez (directrice Développem­ent des enreprises chez EDF Occitanie, NDLR) qui sera en charge du projet territoria­l, Ophélie Laboury-Barthez (présidente de Myriagone Conseil, NDLR), qui suivra le Lab 2030, John Grigy (agent général Allianz, NDLR) pour couvrir les secteurs de Lodève et Sète, et Fabrice Aubin (gérant de Wall Street English Montpellie­r, NDLR).

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