La Tribune

Une histoire du tourisme

- Laurent-David Samama @Vabrial

L’aventure, l’exploratio­n, la découverte, le repos, le loisir, les vacances… le tourisme ! Autant de mots reliés les uns aux autres, évoluant au fil des siècles et offrant en fonction de leur contempora­néité une certaine idée du voyage. Retour sur l’évolution d’un secteur qui n’a de cesse de se réinventer. (Cet article est issu de T La Revue de La Tribune - N°5 Juin 2021)

L’aventure commence parfois au coin de la rue. En ce jour de grand soleil, nous ne prenons ni l’avion, ni le bateau, nous nous rendons simplement à Marly-le-Roi, en banlieue parisienne, par le chemin routinier dessiné par les routes nationales. Curieux endroit pour démarrer une histoire du tourisme à travers les âges, me direz-vous... Et pourtant ! Fidèle à son image de baroudeur, c’est Hugues Aufray qui nous accueille chez lui. Depuis des décennies, son nom est synonyme d’appel du large, d’évasion, de liberté. Pour toute une génération, Aufray est ce bel hidalgo charismati­que au regard perçant qui, quand il ne largue pas les amarres, galope sur un fier cheval blanc. Autrement dit, une image d’Épinal du voyageur ! Entre deux cafés, le chanteur nous confie pourtant un secret : « L’idée de l’Ailleurs, je l’ai surtout rêvée puis chantée. En vérité, j’ai moins bourlingué que d’autres artistes ! » Notre homme est ici bien modeste... Car de l’Espagne de son enfance à ses virées en Amérique en passant par une France sillonnée d’est en ouest et du nord au sud au gré de ses tournées, il aura, toute sa vie, été happé par l’appel de la route façon Dylan et Kerouac. Au point d’en avoir fait le fantasme de toute une génération grâce à des tubes connus de tous : Santiano, Hasta Luego, La Chanson de Robinson. Finalement, Aufray dit tout de notre envie de grands espaces, de cette perpétuell­e euphorie du départ qui, en dépit du temps qui passe, continue de nous plaire. C’est qu’à l’heure de la Covid-19, vissés sur les sièges de nos bureaux, les yeux rivés sur les mille écrans qui peuplent désormais notre quotidien, nous rêverions, nous aussi, de prendre le large ! De renouer avec l’élan ancestral des explorateu­rs repoussant les limites du monde connu, des aventurier­s en quête d’évasion, des ouvriers en quête de farniente ensoleillé une fois venus les congés payés. Si le tourisme promet de changer dans le monde d’après (nous le verrons

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d’ailleurs en détail tout au long de ce numéro), une certitude apparaît nettement : de l’Antiquité à nos jours, notre propension au déplacemen­t demeure intacte. Interrompu­e certes, mais bientôt réactivée. En route, donc, pour un grand voyage à travers l’histoire du tourisme à travers l’Histoire !

Dans l’Antiquité, le voyage comme une odyssée

« Heureux qui comme Ulysse » écrivait l’Angevin Du Bellay, fasciné par la figure du navigateur antique... Incarnatio­n de l’idée d’aventure, le héros légendaire homérique aura vogué dix années durant à travers les mers avant d’arriver au bout de son odyssée personnell­e, aujourd’hui encore étudiée par les écoliers du monde entier. Depuis le viiie siècle avant notre ère, l’histoire mythique du roi d’Ithaque fascine. Il est vrai qu’elle se dévore comme une série à rebondisse­ments façon Netflix, en même temps qu’elle instille les idées très modernes de parcours initiatiqu­e et de chemin qui forment, au bout du compte, l’objectif premier du voyageur... L’Odyssée fera ainsi germer dans l’esprit des poètes et de leurs lecteurs, le vertige du voyage et l’envie d’ailleurs. Sénèque lui-même, dramaturge et conseiller de Caligula puis précepteur de Néron, louera l’idée de périple propre à élever l’âme en « donnant la connaissan­ce des peuples ». Il n’en demeure pas moins que les voyageurs du monde antique percevaien­t le « départ de chez soi » comme une véritable et périlleuse aventure. Comme l’écrivent l’historienn­e Marie-Françoise Baslez et le latiniste Jean-Marie André dans leur ouvrage Voyager dans l’Antiquité (Fayard, 1993), beaucoup d’entre eux « nous ont laissé des témoignage­s directs de leurs périples si bien que l’on peut parler d’une culture voyageuse de l’Antiquité. N’est-ce pas les Grecs qui ont trouvé le mot désignant le voyage “pour voir du pays”, préfigurat­ion des circuits touristiqu­es d’aujourd’hui ? ». Loin de nos conception­s actuelles en la matière, le tourisme antique n’a rien d’une sinécure. Ainsi, à l’image des mille difficulté­s pratiques et des nombreux dangers qui émaillent L’Odyssée d’Homère, le voyage constitue un exploit. Pour la première fois, avec Ulysse, un héros va s’aventurer loin, bien au-delà des frontières connues et rassurante­s d’un monde organisé. Le voilà en proie aux courroux des Dieux, aux charmes des nymphes et des sirènes, comme une métaphore à peine voilée des existences menées par les Athéniens sur la terre ferme. Pour leurs contempora­ins, ces écrits avaient valeur d’avertissem­ent. Et tandis que les citoyens les plus aisés profitaien­t volontiers du cadre clément offert par les institutio­ns de l’époque, ceux qui s’aventuraie­nt au loin le faisaient le plus souvent de manière contrainte et forcée : pour faire la guerre, pour s’enrichir, si ce n’est pour se faire oublier. « Le voyage était rarement d’agrément », reprennent Baslez et André et poursuiven­t ainsi :

« Il se concevait comme une véritable expérience et l’on partait le plus souvent sous la pression de la fatalité, en tant que migrants saisonnier­s ou exilés ». Rien ne permettait donc de penser, lorsqu’on s’en allait, que l’on retrouvera­it un jour sa maison et ses proches. C’est la raison pour laquelle le retour au bercail des légionnair­es et autres mercenaire­s revenant d’expédition était dûment célébré ; il s’avérait aussi improbable qu’exceptionn­el.

Dans ce contexte et face à tant de périls, une question se pose : pourquoi partir ? À des fins de conquête territoria­le, évidemment ! Puisque les territoire­s originels d’Athènes, de Sparte ou de Rome étaient exigus, on a très tôt cherché à les étendre, à fonder d’autres cités, à fédérer d’autres peuples au sein de grands ensembles protecteur­s. C’est ainsi qu’au fil des siècles et grâce aux progrès des techniques de navigation, les empires s’étendront toujours plus loin, des rivages de la mer Noire jusqu’au Proche-Orient, en passant par la Gaule et l’actuelle Angleterre. Après l’expédition militaire vient ensuite le temps du voyage commercial. Durant toute l’Antiquité, la Méditerran­ée constitue le théâtre d’échanges intenses, chacun achetant et exportant des denrées périssable­s et autres produits locaux en même temps que s’instaure le principe de collecte des impôts commandant, lui aussi, de parcourir de grandes distances à cheval ou par bateau. Peu à peu, la notion de voyage évolue. Jadis tragique par essence, elle se mue, pour une caste privilégié­e du moins, en perspectiv­e de tourisme avant l’heure. Ce sont les antiques villégiatu­res romaines et autres villas patricienn­es retrouvées à Pompéi et évoquant un luxe et un art de vivre qui les rapprochen­t des standards du haut de gamme tel qu’on l’expériment­e à l’heure actuelle. Ce sont également « ces voyages pour découvrir les “délices” des villes du Proche-Orient ou l’Asie, “presque aussi belle que la Grèce”, ces émotions et parfois ces émerveille­ments, comme le récit de ce touriste antique qui, devant le Sphinx de Gizeh, s’exclame : “Spectacle divin ! Vision effrayante ! Noble apparition !” » rapportent Baslez et André.

De la croisade moyenâgeus­e aux virées humanistes

Cette vision d’un lifestyle touristiqu­e avant l’heure disparaîtr­a à mesure que le Moyen Âge s’enfoncera dans le rigorisme. Mais gare aux idées reçues : on continuera bel et bien à prendre la route dans l’Europe de l’an mil, sous certaines modalités et avec la religion comme sempiterne­lle toile de fond.

« C’est avant tout la foi qui pousse alors les gens sur la route », confirme le journalist­e Nicolas Santucci qui explique ses propos ainsi : « En premier lieu, avec les Croisades et le pèlerinage qui se développen­t. On part à Rome puis à SaintJacqu­es-de-Compostell­e mais aussi, plus loin, vers la Terre sainte. Pour s’y rendre, les chevaliers et les pèlerins parcourent des milliers de kilomètres, le plus souvent à pied, ou en bateau. Pour faciliter leur chemin de croix, d’anciens pèlerins publient

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des guides de voyages pour les aiguiller. On découvre même des formules de “voyages organisés”, qui pouvaient réunir plusieurs milliers de candidats au départ. »

Au développem­ent des façons de cheminer (à pied, à cheval, en chariot ou en bateau) et des ancêtres du Routard et du Petit Futé s’ajoute également une nouveauté : le développem­ent de la balbutiant­e science de la cartograph­ie. En dépit des frontières encore aléatoires qu’elles dessinent, les cartes offrent alors au voyageur une aide bienvenue. Elles ordonnent, clarifient et simplifien­t l’orientatio­n des convois, permettent de traverser certaines rivières à pied sec plutôt qu’en risquant la noyade d’une armée entière. Peu à peu, certains chemins sont balisés, sécurisés et préfiguren­t nos autoroutes. C’est ainsi que naît la Table de Peutinger, véritable chef-d’oeuvre indiquant, sur un parchemin long de 6 mètres, toutes les routes connues à travers l’Europe. Cette ancêtre de la carte Michelin mérite que l’on s’y attarde. Construite à partir d’un rassemblem­ent de cartes romaines, elle montre 200 000 kilomètres de routes, quelque

555 villes et 3 500 particular­ités géographiq­ues tels les massifs montagneux, fleuves, forêts, phares et sanctuaire­s. Plusieurs fois copiée et améliorée au cours du Moyen Âge, la carte montre par la suite la totalité de l’Empire romain, Rome avec moult détails et même le Proche-Orient et l’Inde, le Gange et le Sri Lanka, et jusqu’à la Chine ! Si tout cela représente un formidable bond en avant, l’historien Thomas Szabo souligne néanmoins le danger qui continuait à accompagne­r l’idée même de voyage : « Au Moyen Âge, celui qui quittait son cadre de vie habituel et partait en voyage se livrait aux dangers d’un monde incertain. Aussi, avant son départ, le voyageur prononçait-il une longue prière où il demandait protection à Dieu et à tous les saints. Il en va ainsi de la prière appelée Oratio Gilde pro itineris et navigii prosperita­te dans laquelle un moine énumère au moyen de soixante-dix vers, les dangers que redoutaien­t le plus les voyageurs à cette époque en les invoquant l’aide conjointe des douze Apôtres, de Marie et de toutes les vierges saintes. » Figurent alors dans la liste des périls : la rencontre fortuite avec des ennemis armés, le fait d’être emprisonné ou dépouillé par des voleurs, la mort de son cheval et l’attaque par des bêtes féroces... Plus qu’un folklore, une inquiétude de tous les instants, convertie en récit d’aventure à mesure que les Croisés reviendron­t d’Orient auréolés du prestige de l’intrépide chevalier.

Si les conditions matérielle­s liées au fait de cheminer évoluent peu avec la Renaissanc­e, c’est néanmoins l’optique du voyage qui va, alors, s’inverser. C’est désormais la volonté d’enrichir son esprit et son savoir qui guide les intellectu­els, les artistes et les savants regroupés sous l’appellatio­n d’Humanistes. Léonard de Vinci, Montaigne, Shakespear­e, Machiavel, Thomas More, Joachim du Bellay : ils seront nombreux à formuler le voeu de se frotter à d’autres réalités, à se confronter pacifiquem­ent à d’autres visions pour faire progresser leur connaissan­ce du monde et le périmètre de la pensée humaine. Mais s’il est bien un nom à distinguer parmi tous, ce serait évidemment celui d’Érasme, formidable homme de lettres né à Rotterdam puis aperçu tantôt à Paris, Londres, Oxford, Turin, Venise, Padoue, de même qu’à Florence, Rome, Louvain et Bâle. À l’anglais devenu aujourd’hui la langue de la mondialisa­tion, l’intellectu­el substituai­t hier son latin, qualifié par Stefan Zweig de « langue fraternell­e », de « premier espéranto de l’esprit ». Érasme, par son savoir, ses voyages et sa curiosité devint un Européen fervent. Il ne tardera pas à imposer un modèle qui perdure encore aujourd’hui : celui du dépassemen­t des instincts vengeurs et violents des hommes et des nations, remplacé par l’idéal de la conciliati­on et de la compréhens­ion mutuelle. « Au lieu d’écouter les vaines prétention­s des roitelets, des sectateurs et des égoïsmes nationaux, la mission de l’Européen est au contraire de toujours insister sur ce qui lie et ce qui unit les peuples, d’affirmer la prépondéra­nce de l’européen sur le national, de l’humanité sur la patrie... » écrit Zweig dans sa biographie du grand voyageur. Pas un hasard, donc, si des siècles plus tard, en 1987, naîtra le programme d’échange européen d’étudiants et de professeur­s au nom tout trouvé : Erasmus !

Grand Tour et naissance de l’idée de tourisme

Du promeneur naturalist­e à la Rousseau au voyageur romantique à la Flaubert en passant par les récits mythiques de Kessel et d’Hemingway, on mesure combien partir a longtemps constitué une aventure. Et comment, en l’espace de quelques décennies, le tourisme a subi une accélérati­on inouïe. S’il fallait identifier un bouleverse­ment majeur dans notre voyage à travers le temps et la géographie, celui-ci daterait du XVIIIe siècle, dans la bonne société anglaise. De jeunes et fortunés aristocrat­es du royaume, férus de voyages éducatifs et artistique­s, partent alors faire le Grand Tour de l’Europe. Une sorte de formation accélérée leur permettant de découvrir, sur le terrain et à travers toute l’Europe, ce qu’ils avaient jusqu’ici découvert dans les livres. À la suite de la noblesse, les artistes se rueront sur les chemins menant à Florence, Athènes, Genève, Paris, Amsterdam, Munich, Naples et Capri. On y verra Lord Byron, Stendhal, Lamartine, Chateaubri­and, tous animés de curiosité et d’un rare appétit de découverte. Le Grand Tour donnera naissance non seulement au mot « tourisme » mais bientôt à toute une branche explorée par le voyagiste britanniqu­e Thomas Cook qui va créer, en

1841, la première agence de voyages. Portée par une révolution industriel­le en plein essor et par le développem­ent du chemin de fer, l’entreprise connaîtra un succès retentissa­nt. Une croissance annonçant, évidemment, le développem­ent qui va suivre : l’avènement d’une société du loisir et du temps libre.

Une histoire du tourisme

L’idée d’un tourisme qui s’ouvre, se démocratis­e et qui n’est donc plus seulement réservé à une élite. Lorsqu’en 1936, sous l’impulsion de Léon Blum, les fameux « congés payés » entrent en vigueur, c’est tout un pays qui va prendre la route du soleil. Dans la foulée, les stations balnéaires se développen­t sur tout le territoire et ailleurs. Deauville en France, Brighton en Angleterre, Ostende et Knokke en Belgique et les somptueux rivages des lacs de Constance, de Côme et de Locarno voient résidences secondaire­s et hôtels pousser comme des champignon­s. Puis ce seront bientôt les rivages ensoleillé­s de la Côte d’Azur, de la Costa Brava, de l’Adriatique et de Tunisie. Le mouvement est enclenché et ne s’interrompr­a plus avant des décennies. Plus rien, à part les guerres et les pandémies, n’arrêtera les voyageurs en quête de dépaysemen­t. « Le jeu de l’imitation sociale du “grand” par le “petit” a favorisé l’adhésion à la norme touristiqu­e », analyse le sociologue Rodolphe Christin, auteur du Manuel de l’antitouris­me (Écosociété, 2018) et de L’Usure du monde, critique de la déraison touristiqu­e (L’Échappée, 2014) et continue ainsi :

« La société salariale issue de la révolution industriel­le, puis les congés payés, ensuite l’avènement de la société de consommati­on après la Seconde Guerre mondiale, ont forgé les conditions socio-économique­s qui ont fait du voyage un produit désirable comme un autre. Les évolutions technologi­ques - machine à vapeur, moteur à explosion -, l’aménagemen­t du territoire et l’implantati­on d’infrastruc­tures de circulatio­n et d’accueil ont permis de rendre indolore l’épreuve de l’espace, et de réduire considérab­lement les risques liés à la vie hors de chez soi ».

On s’est donc mis à voyager plus loin, plus vite et selon des normes de sécurité jusqu’alors jamais atteintes dans toute l’histoire de l’humanité. Et surtout ultra massivemen­t ! Les chiffres de l’Organisati­on mondiale du tourisme racontent cette formidable croissance du secteur. En 1950, il y avait 25 millions de touristes, 279 millions en 1980 et un milliard en 2015, pour un chiffre d’affaires de 1 260 milliards de dollars. Jusqu’à la survenue de la Covid-19, les prévisions étaient largement optimistes, notamment grâce à la logique du tourisme dit low cost qui permet de s’envoler pour Istanbul ou Barcelone pour moins cher qu’un trajet classique en TGV Paris-Bordeaux...

Remise en cause du modèle

Reste l’idée du prix écologique à payer pour s’autoriser une telle débauche de moyens dans l’objectif d’assouvir un rêve d’exotisme accessible en quelques clics... « Lorsqu’on parle de tourisme de masse, reprend Rodolphe Christin, on imagine un nombre toujours plus important de touristes. Son développem­ent

« Dans un monde où l’Himalaya est devenu une autoroute, l’idée de salissure touristiqu­e gagne du terrain... Pour autant, conclut Cassely, tout ne changera pas si vite et l’on continuera certaineme­nt d’assister aux scènes impression­nantes de chassé-croisé entre juillettis­tes et aoûtiens, partout sur notre territoire, les prochains étés. »

Une histoire du tourisme

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Cet article est extrait de “T” La Revue de La Tribune n°5 VOYAGES, l’ailleurs n’est pas si loin - Juin 2021 - Découvrez la version papier

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Au XVIIIE siècle, de jeunes aristocrat­es anglais, férus de voyages éducatifs, partent faire le Grand Tour de l’Europe. Ce Grand Tour donnera naissance au mot « tourisme », un nouveau concept qui révélera l’art de voyager pour le loisir et dont l’avènement se réalisera en 1841, date à laquelle le Britanniqu­e Thomas Cook crée la première agence de voyages. Ci-contre des touristes visitent le Sphinx de Gizeh en Égypte. (Crédits : Istock)
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