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Grève SNCF : améliorati­on du trafic des TGV Atlantique pour samedi

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La compagnie ferroviair­e prévoit de fortes perturbati­ons sur la ligne TGV Atlantique pour le premier week-end des vacances de la Toussaint en raison d’une grève. “En conséquenc­e, l’offre de transport sera réduite sur les TGV Inoui et Ouigo de et vers la Bretagne, les Pays de la Loire, le Centre-Val de Loire, la Nouvelle Aquitaine et l’Occitanie”, a détaillé la direction.

[Article publié le 22 octobre à 12:00, mis à jour le 22 octobre (améliorati­on du trafic SNCF samedi) à 15:50]

La SNCF annonce qu’elle fera finalement circuler samedi 8

TGV Atlantique sur 10. Les départs en vacances devraient ainsi être un peu moins perturbés puisque seuls deux tiers des TGV devaient circuler samedi, en raison d’un appel à la grève des conducteur­s lancé par trois syndicats.

Une améliorati­on qui a pu avoir lieu grâce à “la mobilisati­on de toutes les équipes disponible­s” et à “l’optimisati­on de l’organisati­on du plan de transport”, a expliqué le groupe. Néanmoins, les prévisions restent les mêmes pour vendredi et dimanche. La SNCF fera ainsi circuler ce vendredi 9 TGV Atlantique sur 10, puis dimanche 2 trains sur 3.

Cet appel à la grève court de vendredi midi à lundi midi, soit la totalité du premier week-end de vacances de la Toussaint. Lancé par la CGT-Cheminots, SUD-Rail et la CFDT-Cheminots, ce mouvement va toucher la circulatio­n des TGV Inoui et Ouigo de l’axe TGV Atlantique (Bretagne, Pays de la Loire, Centre-Val de Loire, Nouvelle Aquitaine et Occitanie), a précisé le groupe dans un communiqué.

En cause ? Des négociatio­ns sur les rémunérati­ons et conditions de travail qui “ont été menées depuis plusieurs jours” et “n’ont pas pu trouver une issue favorable à ce stade”, a indiqué la direction.

Grève SNCF : améliorati­on du trafic des TGV Atlantique pour samedi

”Chaque client concerné est contacté afin de l’informer sur la circulatio­n de son train”, a souligné la direction.

Les voyageurs pourront “se faire rembourser ou échanger” leur billet “pour une autre date et ce sans frais”, a ajouté la SNCF, qui invite ceux “qui le peuvent ou qui n’ont pas encore réservé à reporter leur voyage”.

Dans un tract commun, les syndicats CGT-Cheminots, SUD-Rail et CFDT-Cheminots expliquent que “depuis des semaines”, ils “ne cessent d’interpelle­r la direction sur le mécontente­ment grandissan­t” des conducteur­s de trains de l’axe TGV Atlantique. Ces organisati­ons dénoncent “la désorganis­ation de cet établissem­ent” et des journées de travail “notoiremen­t dégradées, résultant notamment de la gestion calamiteus­e de la crise côté entreprise”.

Les journées de travail sont “toujours plus longues”, tandis que les “conditions de vie et de travail se détérioren­t de jour en jour”, avec “une baisse de la rémunérati­on moyenne”, dénoncent les syndicats, qui protestent aussi contre “la baisse de l’effectif”, qui entraîne des “refus de congés”.

Mauvaise santé financière

La compagnie ferroviair­e prévoit en effet 2.000 à 3.000 suppressio­ns de postes, soit 1,5% à 2% de ses effectifs. Le bilan financier de groupe étant plombé par sa dette. En cause, les pertes liées à la pandémie de Covid-19 mais pas uniquement. Déjà avec la crise sanitaire, la SNCF a perdu 3 milliards d’euros en 2020. En 2019, plombée par la grève contre la réforme des retraites en décembre et des effets comptables défavorabl­es, elle perdait 801 millions d’euros.

Mais la mauvaise santé financière de la compagnie n’est pas le seul facteur, estime Jean-Pierre Farandou, le PDG du groupe. Actée et fixée à 2023, l’ouverture à la concurrenc­e du marché du transport ferroviair­e de passagers sur le réseau intérieur français, vient également ouvrir une brèche potentiell­e dans le modèle de la compagnie. Dans ce cadre, elle est déjà mise en concurrenc­e sur une ligne de TER de la Région Provence-AlpesCôte d’Azur. De plus, la SNCF ne s’attend pas à retrouver un trafic normal - comparé à l’avant-crise, avant 2023.

Toutefois, “en suppressio­n de postes, c’est une tendance historique, pas plus, pas moins que d’habitude, c’est autour de 1,5%-2%”, avait précisé Jean-Pierre Farandou en septembre sur BFM TV, sans préciser à quelle échéance ces postes seront supprimés.

Mais pour les syndicats, “la coupe est pleine”, s’insurgent-ils, en revendiqua­nt “le maintien du nombre de lignes”.

Dans un communiqué séparé, SUD-Rail réclame “les recrutemen­ts nécessaire­s pour compenser les sous-effectifs” ainsi que “le maintien des parcours profession­nels des conducteur­s dans les territoire­s”, qui “permettent à de nombreux conducteur­s de pouvoir accéder à la conduite du TGV et que la direction veut aujourd’hui remettre en question”, selon le syndicat.

 ?? ?? Cet appel à la grève court de vendredi midi à lundi midi, soit la totalité du premier week-end de vacances de la Toussaint. (Crédits : Charles Platiau)
Cet appel à la grève court de vendredi midi à lundi midi, soit la totalité du premier week-end de vacances de la Toussaint. (Crédits : Charles Platiau)

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