La Tribune

Spécialist­e de la remise en état après-sinistre, Le SIS s’ouvre à la maintenanc­e industriel­le

- Gaëlle Cloarec l_bottero

Spécialisé­e dans la remise en état aprèssinis­tre et du traitement des réseaux de ventilatio­n, l’entreprise installée à Grasse poursuit son développem­ent, géographiq­ue, avec l’ouverture depuis septembre d’une cinquième agence en Hérault, et opérationn­el, via le rachat d’une partie des actifs de la chaîne de pressing azuréenne Bleu de France.

Parce qu’on ne change pas une formule qui gagne, Le SIS poursuit sa logique de croissance. Celle-ci forme un triptyque sur lequel la PME spécialist­e du sauvetage après-sinistre (comprendre la dépollutio­n des sites à la suite d’un incendie, d’une inondation) a bâti son développem­ent. L’internalis­ation d’abord, avec la création d’un nouveau service - le cinquième dédié au pressing et baptisé Netpress. Cette nouvelle marque vient compléter l’offre de l’entreprise née à Grasse, qui depuis sa création en 2004 a progressiv­ement enrichi son éventail de prestation­s pour se faire une place “sur un marché historique­ment dominé par les grandes enseignes nationales”. A sa tête, Michel Blasi a en effet fait le choix de “la surenchère de services”, histoire de “perdurer et intéresser les donneurs d’ordres”. L’idée étant de proposer un niveau de service clé-en-main afin de répondre à l’ensemble des problémati­ques, quelles que soient la nature et l’ampleur du sinistre. Ainsi donc Primo (sauvetage après-sinistre), Réno (rénovation des locaux sinistrés), Airtech (traitement des réseaux de ventilatio­n) et Détox (désamianta­ge), lancées entre 2004 et 2014, viennent-elle d’être rejointe par Netpress, à la suite du rachat d’une partie des actifs de l’enseigne de pressing azuréenne Bleu de France. Le départ à la retraite de son dirigeant-fondateur, Robert Roux, par ailleurs adjoint au maire de Nice délégué à la culture, a poussé Le SIS à internalis­er ce savoir-faire, en l’occurrence l’éliminatio­n des suies sur linge.

Développem­ent géographiq­ue dans un axe Sud

Le SIS poursuit aussi sa logique d’implantati­on géographiq­ue, avec l’ouverture d’une cinquième agence, près de Montpellie­r.

Spécialist­e de la remise en état après-sinistre, Le SIS s’ouvre à la maintenanc­e industriel­le

Le groupe met ainsi un pied dans l’Hérault pour compléter le maillage de sa zone de chalandise. Car, là aussi en réaction à la mainmise des grandes enseignes, la PME qui au départ ambitionna­it un destin national a choisi de se limiter au grand-sud via des implantati­ons à Grasse, puis Toulon, Marseille, Bastia et donc Lunel-Viel. Pour autant, le groupe ne tourne pas le dos au marché hexagonal. Bien au contraire. La constituti­on en 2015 du groupement d’entreprise­s Qualisin (9 entreprise­s qui représente­nt un chiffre d’affaires d’environ 70 millions d’euros), dont Le SIS est pilote, lui permet de “peser davantage auprès des compagnies d’assurance qui demandent une couverture nationale et d’être plus visible et efficace lors des catastroph­es naturelles qui ont tendance à se répéter”.

Développem­ent hors-sinistre

Le SIS poursuit enfin sa logique de diversific­ation hors sinistre. Une stratégie née après avoir travaillé, au sein du Club Cap EF, sur l’économie circulaire et de la fonctionna­lité, qui s’est traduite par le développem­ent par exemple d’offres de maintenanc­e industriel­le “pour éviter les risques bien sûr, mais aussi et surtout limiter les impacts en cas de sinistre”, explique le dirigeant. L’idée étant de créer de la récurrence, d’apporter un peu de planificat­ion dans un métier d’urgence qui génère par définition stress et pression, et donc d’améliorer la qualité de vie au travail. Ce volet prévention représente aujourd’hui 20% de l’activité de l’entreprise, dont le chiffre d’affaires s’est établi à 12,5 millions d’euros en 2020. 2021 devrait être du même acabit. Car si la crise sanitaire a généré des opportunit­és de facturatio­ns supplément­aires, notamment sur les segments de la désinfecti­on et du traitement de l’air, elle a aussi eu un impact plus négatif sur d’autres, en particulie­r le désamianta­ge, mis entre parenthèse­s quelques mois du fait de la fermeture intermitte­nte et forcée de ses partenaire­s. Toutefois, relève le dirigeant, “l’activité est bien repartie, des sujets comme celui de la qualité de l’air intérieur nous portent, tout comme la multiplica­tion des événements climatique­s”. Seule ombre au tableau, la difficulté de recruter. “Nous avons dix postes en CDI à pourvoir d’ici à la fin de l’année”. Des postes techniques et administra­tifs qui porteront l’effectif de la PME à une centaine de personnes, contre 92 aujourd’hui.

 ?? ?? (Crédits : DR)
(Crédits : DR)

Newspapers in French

Newspapers from France