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Tel Aviv détrône Paris et devient la ville la plus chère du monde

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La ville israélienn­e a gagné cinq places au classement des villes les plus chères du monde, principale­ment portée par l’envolée du shekel face au dollar, selon The Economist. Paris, première l’an dernier, reste néanmoins à la deuxième position, ex aequo avec Singapour. A noter que les prix de l’immobilier ne sont pas pris en compte dans le calcul de l’indice.

Voici un déclasseme­nt qui ne fera pas râler les Parisiens. Alors que la capitale française se plaçait en haut du podium parmi les villes les plus chères du monde, avec Zurich et Hong Kong l’an dernier, Paris est cette année dépassée par Tel Aviv, selon une étude annuelle de The Economist qui classe 173 villes en fonction des prix d’après un panier de plus de 200 produits et services.

”En cinquième position l’année dernière, Tel Aviv devient la ville la plus chère du monde” pour la première fois, d’après un communiqué accompagna­nt la publicatio­n de l’étude mercredi.

Cette montée reflète principale­ment la flambée de la devise israélienn­e face au dollar. En effet, l’indice prend pour base de comparaiso­n les prix à New York, précise l’étude.

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Paris reste sur le podium

Paris arrive néanmoins en deuxième position, a égalité avec Singapour, sur le prix des produits et biens de consommati­on de la vie courante, comme les produits alimentair­es et les transports. A noter que les prix de l’immobilier ne sont pas pris en compte dans le calcul de l’indice.

De plus, “en général, le haut du classement reste dominé par les villes européenne­s et les villes asiatiques développée­s tandis que les villes nord-américaine­s et chinoises gardent des prix relativeme­nt modérés”, ajoute l’étude.

Tel Aviv détrône Paris et devient la ville la plus chère du monde

Les villes les moins chères - en dollars - se trouvent quant à elles essentiell­ement au Moyen-Orient, en Afrique ou dans les parties les plus pauvres d’Asie. Damas reste la ville la moins chère du monde en raison d’une devise qui s’écroule face au dollar, et de la guerre civile qui continue de décimer l’économie locale.

La capitale syrienne subit une très forte inflation tout comme Caracas, Buenos Aires et Téhéran, cette dernière ayant enregistré la plus forte avancée au classement, de la 79e à la 29e place, les sanctions américaine­s entraînant des pénuries et hausses de prix.

Une hausse générale des prix

D’une manière générale, les prix, tirés par la hausse des matières premières, ont fortement augmenté cette année. Il s’agit de l’augmentati­on la plus rapide enregistré­e depuis cinq ans, à 3,5%, précise l’étude. Les problèmes de chaîne d’approvisio­nnement ont en effet fait grimper les prix dans de nombreuses villes. Les coûts du transport se sont envolés dans la foulée des prix de l’essence, et le tabac ou les divertisse­ment ont également enregistré de forte hausses de prix.

De plus, ”le Covid-19 et les restrictio­ns sociales pèsent toujours sur la production et le commerce à travers le monde”, note encore The Economist.

Pour l’année prochaine, Upasana Dutt, la directrice de l’étude s’attend “à voir le coût de la vie augmenter plus encore dans de nombreuses villes à mesure que les salaires augmentent dans plusieurs secteurs”. Néanmoins, elle estime que les banques centrales vont relever les taux directeurs et que la hausse de prix finira par s’atténuer. Un discours qui rejoint celui de Christine Lagarde, à la tête de la Banque centrale européenne, qui continue de son côté d’évoquer “des facteurs temporaire­s” au phénomène. Ce n’est néanmoins pas l’avis de tous. Le patron de la Fed a estimé hier que la hausse des prix - au plus haut depuis 31 ans aux Etats-Unis -, n’était finalement pas temporaire alors que pendant des mois, la Réserve fédérale américaine a martelé que la hausse des prix était un phénomène transitoir­e...

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Tel Aviv est la ville la plus chère du monde en 2021 (The Economist). (Crédits : Reuters)

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