Dubaï fera partie des gagnants
Notre monde change. D’après l’OCDE et les statistiques de l’Iata (Association du transport aérien international), rien qu’en Asie, il faudra compter avec 1930 millions de trajets passagers supplémentaires d’ici à 2034 (par rapport à 2014). L’accélération de l’urbanisation conforte l’importance du trafic aérien, et la concentration de la population elle-même accentue l’intérêt des plates-formes de correspondances intercontinentales. Les compagnies aériennes continueront à devoir assurer la connexion de leurs réseaux afin de dispenser aux populations le service qu’elles réclament, c’est-a-dire pouvoir rallier, en tout lieu, n’importe quel point du globe. Résultat: la création et le développement de hubs intercontinentaux continueront à jouer un rôle primordial au cours des vingt prochaines années.
ACCUEILLIR DAVANTAGE DE PASSAGERS
Pour répondre à ces attentes, les aéroports devront veiller à investir suffisamment dans des correspondances économiques propices à la réalisation de ces gains d’efficacité réseau, s’ils entendent satisfaire les impératifs de mobilité accrue inhérents à l’essor des classes moyennes. Mais, alors même que la pression monte, la course au gigantisme ne saurait être une fin en soi. Traditionnellement, les aménagements aéroportuaires consistent à ériger un grand nombre d’équipements. Rien qu’à l’aéroport international de Dubaï (DXB), nous avons investi 13milliards de dollars environ dans de nouvelles infrastructures depuis 2008. Et nous ne sommes pas les seuls. Partout dans le monde, les gestionnaires d’aéroports investissent dans des installations toujours plus colossales pour accueillir davantage de passagers. Assimiler les opérateurs d’aéroports à des prestataires d’infrastructures est une conception «traditionnelle» qui doit absolument être révisée. Nous devons affirmer notre orientation client. Chaque client qui emprunte un aéroport, que ce soit au départ, à l’arrivée ou en transit, a des besoins uniques, et la plupart des aéroports doivent encore percer les secrets de la personnalisation de masse qui a si bien posé ses premiers jalons dans l’industrie. La réponse se trouve dans votre poche... ou plutôt dans la poche de chacun de nous. Une récente étude de Sita établit que 81% des passagers ont un smartphone sur eux. La montée en puissance de l’informatique portable n’a d’égale que son rythme de miniaturisation. À mesure que les technologies ont évolué et que leur usage s’est intensifié, le monde qui nous entoure a changé. Au même titre que nos attentes.
UNE NOUVELLE ÈRE DE LIBERTÉ
Voilà qui augure d’une nouvelle ère de liberté... celle que procure la linéarité du gigantisme et des capacités. Sachant que capacité = espace x flux, pourquoi ne pas faire appel à la technologie pour optimiser globalement les flux dans un même espace? Une occasion unique nous est offerte: passer à la vitesse supérieure dans l’expérience aéroportuaire avec nos clients connectés communs. Pour ce faire, il nous faut concevoir et appliquer la technologie différemment. Et réfléchir également autrement. À nous de revoir notre façon de penser et notre approche pour faire du client notre priorité, dans une perspective de collaboration et de mutualisation de l’expérience client. Bref, pour répondre à la question… Les aéroports qui tireront leur épingle du jeu seront ceux qui investiront dans des technologies intelligentes, des infrastructures et des processus collaboratifs qui, conjugués, sauront répondre aux impératifs des clients. Et la stratégie mise en place par Dubaï Airports lui donne la certitude de faire partie du cercle des vainqueurs.