La France numéro 3 mondial de la finance verte
Même les Britanniques le disent. En matière de green bonds, ces emprunts obligataires destinés à financer des projets participant à la lutte contre le réchauffement climatique, en plein essor depuis quatre ans, la France a un temps d’avance, depuis la COP21, et devrait le garder, selon la banque HSBC, l’un des premiers arrangeurs mondiaux d’obligations vertes. Selon les chiffres compilés par la banque britannique, la France figure dans le top 3 mondial des émissions de green bonds réalisées depuis 2013, avec 13 % du total, derrière la Chine (17 % des volumes émis) et les États-Unis (14 %), mais assez loin devant l’Allemagne (9 %). Sur l’année 2017, la France est même leader à ce jour, avec 17 milliards de dollars émis sur un total de 97,5 milliards. On peut y voir l’impact de l’énorme OAT verte émise en janvier dernier par l’État français pour 7 milliards d’euros, le plus gros green bond souverain jamais émis. Si l’on regarde la totalité des obligations vertes existantes, émises depuis 2005, la France se situe aussi au troisième rang mondial (32 milliards de dollars), talonnant la Chine – les États-Unis étant numéro 1 à plus de 40 milliards. La position de la France devrait être durable, car elle compte parmi les plus gros émetteurs corporate d’obligations vertes, notamment avec EDF et Engie. La Journée de la finance pour le climat, le 11 décembre, et le Sommet Climat, organisé par Emmanuel Macron le 12 décembre à Paris, deux ans après de l’accord de Paris, seront probablement l’occasion d’annoncer de nouveaux projets.