UN BON MENTOR N’A PAS PEUR D’ÉVOQUER L’ÉCHEC
En 2005, lorsque notre réseau Les Pionnières a été créé, nous étions vraiment en pointe sur le secteur de l’entrepreneuriat au féminin. Il n’existait pas d’incubateur, pas vraiment de réseaux pour les femmes. Dix ans plus tard, nous sommes Les Premières, avec toujours les mêmes convictions : faire bouger les lignes dans une dimension entrepreneuriale au féminin, la mixité étant un véritable levier de croissance. À partir de ce postulat, encourager les femmes à oser, à être plus que jamais audacieuses et innovantes est notre credo, et nous concrétisons cet encouragement par un accompagnement professionnel. Aujourd’hui, chacun s’accorde à dire que les rôles modèles et le mentoring font preuve d’exemplarité dans le parcours – souvent de la combattante – d’une entrepreneure. Tout cela est vrai, bien sûr, mais j’ajouterai que ce sont surtout des statuts complémentaires. Nous avons besoin de rôles modèles inspirants, de ceux qui nous disent haut et fort : « oui, c’est possible », et qui, par là même, invitent celles qui hésitent et doutent à oser se lancer. Et puis, il y a le mentorat, incontournable pour réussir un projet, car c’est le mentor (chez nous, l’accompagnateur) qui va donner les clés de la réussite d’un projet. À condition, bien sûr, d’être honnête et de ne pas faire croire que tout est beau et rose dans la vie d’un chef d’entreprise. Car il y a toujours danger à idéaliser le fait d’être son propre patron. Un bon mentor, c’est celui qui aide à oser et qui ne craint pas de dire les dures vérités de l’entreprise, d’évoquer les échecs et les difficultés pour placer encore plus haut les ambitions. »