Pour gagner la guerre, annulons les JO !,
Fondamentalement, l’hybridation du numérique, de la robotique et de l’intelligence artificielle (IA) remet en cause le fonctionnement traditionnel de l’économie et de la géopolitique. Les entreprises qui disposent des moyens d’investir dans les technologies les plus modernes et d’attirer les cerveaux les plus brillants du monde ont la possibilité de devenir en quelques années des géants mondiaux quasiment monopolistiques, propriétaires de milliards de milliards de données. Cette économie de l’exponentiel pose des défis inédits à l’Europe, qui a accumulé un retard considérable. La géopolitique se confond avec la datapolitique, qui est la politique des IA. L’Europe est bienveillante et maternante. Le problème est que nous sommes en guerre. Une guerre technologique plus implacable que les précédentes. Et notre continent n’a pas l’arme du moment : l’intelligence artificielle. Technologiquement, l’Europe n’est pas loin d’un décrochage définitif. L’IA n’est pas un programme informatique banal : elle s’éduque plus qu’elle ne se programme. La clé du succès n’est donc plus la longueur du code informatique, mais la taille des bases de données. Avec des milliards de clients qui alimentent les leurs, les géants du numérique américains et chinois bénéficient d’une supériorité écrasante. L’incompétence technologique de l’État n’est plus acceptable. L’Europe ne maîtrise aujourd’hui aucune des composantes de