La Tribune Hebdomadaire

Luis Gallego (Iberia) : « Après sa transforma­tion, Iberia peut se battre contre n’importe qui »

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LUIS GALLEGO – Comme vous le savez, en 2012, Iberia était dans une situation difficile. Nous perdions plus d’un million d’euros par jour. Nous avons été obligés de lancer en 2013 un plan de transforma­tion très lourd qui a demandé beaucoup d’efforts de la part de nos employés, mais qui a porté ses fruits. Iberia est aujourd’hui une nouvelle compagnie, rentable – nous avons dégagé un profit opérationn­el de 400 millions d’euros en 2017 – avec une ponctualit­é et une satisfacti­on de nos clients améliorées. La croissance. Nous avons lancé un plan à quatre ans (2018-2022) : nous prévoyons d’augmenter nos capacités mesurées en siège-kilomètre offert (SKO) de 7 % par an au cours des quatre prochaines années. nous développer. Il y a des augmentati­ons de la partie fixe de la rémunérati­on des pilotes, et d’autres liées à la performanc­e de la compagnie et à la productivi­té. Nous ne le donnons pas. Nos pilotes volent en moyenne plus de 800 heures par an [la limite réglementa­ire est de 900 heures, ndlr] et ils vont aller au-delà. Je ne donnerai pas le chiffre précis, mais nous espérons la faire progresser entre 5 et 10 %. Elle avait déjà fortement augmenté depuis 2013. Oui, nous visons des marges de 15 %, contre 12 % aujourd’hui. L’Amérique latine est notre coeur de métier, mais nous développon­s notre offre sur d’autres axes pour être une compagnie plus globale. Nous considéron­s qu’avec notre structure de coûts actuelle, nous pouvons nous battre avec n’importe qui. Nous devons nous développer sur des marchés qui étaient jusqu’ici moins importants pour nous. Nous augmentons par exemple notre offre sur l’Amérique du Nord et l’Asie. Il y A350, et quatorze exemplaire­s supplément­aires vont arriver. Nous avons par ailleurs une certaine flexibilit­é avec nos A340-600 que nous avons toujours dans la flotte. Nous devons moduler le nombre d’avions dont nous aurons besoin pour assurer cette croissance, et voir s’il y a lieu ou pas de remplacer les A340-600. Cela dépendra des conditions du marché et du prix du carburant. Par ailleurs, une partie de cette hausse de capacité proviendra d’une meilleure utilisatio­n de nos avions.

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