Le football se convertit à la « blockchain »
Après le Paris Saint-Germain, la Juventus de Turin a annoncé le 24 septembre avoir rejoint Socios.com, une plateforme basée à Malte utilisant la technologie blockchain. Les supporters pourront y acheter des « tokens » (jetons) leur donnant un droit de vote lors de sondages en ligne ou l’accès à certains contenus. Arsenal avait annoncé en janvier un accord avec la société CashBet, qui a développé une cryptomonnaie utilisable pour parier sur des matchs. Autre utilisation concrète, la vente de billets. L’UEFA s’est servie d’une application fondée sur la blockchain, empêchant toute falsification, pour vendre 100 % des billets pour la dernière Supercoupe d’Europe en août à Tallinn (Estonie). Cette technologie pourrait aussi « être très intéressante pour de nombreux clubs afin d’accéder à des plateformes [...] leur permettant de vendre mondialement » leurs produits dérivés, a souligné Olivier Jarosz, de l’Association des clubs européens, le 24 septembre, lors du congrès World Football Summit à Madrid. Les promoteurs de la blockchain pensent même que les salaires et les transferts pourront un jour être payés en bitcoins. « Cela peut amener de la transparence dans le monde du football » , plaide Pablo Dana, responsable d’Heritage Sports Holdings, qui a racheté cet été 25 % de Rimini, club italien de troisième division, en cryptomonnaie.