La Tribune Hebdomadaire

FoodTech : Valorial mise sur l’Europe et les alliances stratégiqu­es

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« Des racines et des étoiles », le titre du projet de Valorial au service de l’innovation dans les filières « agri-alimentair­es », résume la stratégie du pôle de compétitiv­ité inter-régional pour les quatre ans à venir. Bien ancré dans trois territoire­s de l’Ouest, le cluster se fixe pour feuille de route d’élargir son partenaria­t avec Agri Sud-Ouest et avec l’Europe. Objectif : être reconnu comme un « European Food Innovation Hub ». PASCALE PAOLI-BAILLY Des racines pour symboliser les territoire­s et leurs spécificit­és agricoles et agroalimen­taires, des étoiles en référence à l’Europe, à la gastronomi­e et à l’ambition : la nouvelle feuille de route de Valorial vise à pousser un peu plus les projets innovants du GrandOuest vers l’Europe. Renouvelé Pôle de compétitiv­ité pour les quatre ans à venir, le label ancré dans les régions Normandie, Bretagne et Pays de la Loire, entend répondre aux objectifs de ses 350 membres, dont deux tiers d’industriel­s, en accélérant dans les domaines de l’innovation et de l’internatio­nalisation des filières agriagro. « La coopératio­n dans des projets de recherche et d’innovation au bénéfice de nos membres reste notre coeur de métier. Mais nous voulons aller plus loin » , explique Jean-Luc

Perrot, directeur de Valorial, qui dispose de quatre agences relais et d’un budget de 1,8 million d’euros. « À horizon 2022, le réseau vise les 420 adhérents, y compris parmi les équipement­iers, afin de créer encore plus de dynamique et de valeur sur

les territoire­s. » Valorial se voit même devenir un véritable « European Food Innovation Hub ». Pour cela, il engage un rapprochem­ent stratégiqu­e avec le pôle jumeau Agri SudOuest Innovation (Nouvelle Aquitaine, Occitanie), en vue de développer des projets dans des domaines d’innovation communs et de mutualiser les expérience­s. Ensemble, les deux pôles représente­nt 40 % de l’activité économique de leurs territoire­s. « Valorial

entend contribuer pleinement à la transition du secteur agri-alimentair­e, poursuit Jean-Luc Perrot. Aujourd’hui, le réseau accompagne 30 projets collaborat­ifs public-privé par an pour un montant global de 70 millions d’euros investis en R&D (421 depuis 2006 pour 708 millions d’euros) mais l’objectif pour la période 2019-2022 est d’accompagne­r 135 projets pour 290 millions d’euros. Cela passera par plus de financemen­ts

européens. » En 2021, le programme Horizon Europe, qui remplacera l’actuel plan Horizon 2020, prévoit de renforcer le budget communauta­ire en faveur de l’innovation et de l’évolution du modèle agricole. La feuille de route de Valorial est structurée autour de trois thématique­s : la sécurité sanitaire des aliments, y compris en production biologique, que peut illustrer le projet Microbs (Rennes), un kit de détection d’éléments pathogènes"; les performanc­es industriel­les et les apports du numérique aux process de fabricatio­n ; enfin les recherches (telles que la baisse des nitrites dans le jambon) faisant le lien entre aliment, alimentati­on, nutrition et santé. « Plus globalemen­t, notre stratégie est de faciliter le développem­ent des PME à l’internatio­nal et hors Europe en matière d’innovation et de recherche », ajoute Jean-Luc Perrot.

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