La Région et l’ARS veulent revaloriser le métier d’aide-soignant
L’Agence régionale de santé et la Région unissent leur force pour enrayer la baisse d’attractivité du métier d’aide-soignant et susciter les vocations.
Le nombre de candidats au concours d’entrée en institut de formation d’aide-soignant a chuté de moitié en trois ans, tombant de 6!138 à 2!971 inscrits. S’il y a toujours plus de postulants que de places accessibles (1!500) par session dans les 27 structures de formation régionales, la perspective de 3!500 départs en retraite d’ici à 2023, conjuguée à la croissance des besoins d’une population vieillissante, conduit la Région Pays de la Loire et l’Agence régionale de santé (ARS) à s’allier pour juguler cette baisse d’attractivité. En 2030, en Pays de la Loire, on estime que 106!000 personnes seront dépendantes. En vingt ans, cette population aura augmenté de 45 %. D’ores et déjà, 1!800 places sont à pourvoir tous les ans. Malgré un taux de réussite à l’examen et de placement à 6 mois atteignant 90 %, le manque se fait sentir.
Au lendemain d’un Grenelle sur l’orientation organisé au printemps dernier, le partenariat Région-ARS vise à optimiser les moyens de communication pour faire connaître la diversité des métiers offerts par le secteur médico-social. « Nous conjuguons nos efforts pour arrêter de dépenser chacun dans notre coin », indique André Martin, vice-président de la Région Pays de la Loire. Après l’ouverture et la visite d’établissements pour faire découvrir les emplois, une campagne d’affichage va être lancée en mars (200!000 euros) et des documents d’orientation vont être harmonisés avec l’Onisep. Une vidéo en réalité virtuelle sera également diffusée dans les cinq « Orientibus » qui partiront à la rencontre des collégiens, lycéens et actifs de la région. Car l’objectif est aussi d’ouvrir une nouvelle voie d’accès (par la validation des acquis, par exemple) à la profession d’aide-soignant pour les personnes éloignées de l’emploi. « Nous voulons casser l’image du métier d’aide-soignant et montrer qu’il y a de belles carrières à faire », ajoute André Martin. Dès 2020, 200 nouvelles places de formation seront créées chaque année, tandis que se poursuivent la rénovation des centres de formation et l’installation de nouveaux équipements pour améliorer les conditions de travail, souvent pointées du doigt, et sortir de l’« Ehpad bashing ».