La Tribune Hebdomadaire

Mixité : onze PDG de la finance s’engagent

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FRÉDÉRIC OUDÉA DIRECTEUR GÉNÉRAL DE SOCIÉTÉ GÉNÉRALE

« Je suis convaincu de l’importance de la mixité et de l’égalité entre les femmes et les hommes au sein de l’entreprise, pour des raisons évidentes d’équité et pour la diversité des points de vue, source de meilleures décisions opérationn­elles, d’une plus forte création de valeur et d’une meilleure approche des risques. Société Générale a renouvelé en janvier dernier son accord sur l’égalité profession­nelle et poursuit ainsi le programme de résorption des écarts salariaux non justifiés entre les femmes et les hommes, avec un budget en France de 7 millions d’euros pour 2019-2021. Le groupe s’est aussi engagé à atteindre l’objectif de 40#% de femmes parmi les viviers de hauts potentiels d’ici à 2020, prérequis essentiel au développem­ent de la mixité aux plus hauts niveaux de management. J’ai conscience que les progrès en matière de mixité et d’égalité femmes-hommes sont fragiles, et je resterai vigilant pour poursuivre nos ambitions et accélérer les résultats sur ces sujets. »

THOMAS SAUNIER DIRECTEUR GÉNÉRAL DE MALAKOFF MÉDÉRIC HUMANIS

« Être un groupe de protection sociale à gouvernanc­e paritaire et mutualiste signifie très concrèteme­nt que ce sont nos clients qui guident nos actions. Notre métier d’assureur de personnes nous conduit à accompagne­r des millions de clients au quotidien. Dès lors, il est naturel de ressembler à ces clients et de nommer des femmes dans les organes de direction du Groupe. Le comex de Malakoff Médéric Humanis compte cinq femmes, sur 15 membres, à des fonctions clés de notre activité comme la souscripti­on, la retraite complément­aire, le marketing. Facteur de performanc­e sociale, la mixité est aussi un facteur de performanc­e économique qui apporte de la valeur à l’entreprise et à la société. »

JEAN-LAURENT GRANIER DIRECTEUR GÉNÉRAL DE GENERALI FRANCE

« Nous cherchons activement à améliorer la diversité et l’inclusion : c’est un gage de dynamisme, de créativité

et de performanc­e. Nous sommes fiers d’être partenaire­s de Financi’Elles ou encore de la chaire Femmes et Science de l’université Paris-Dauphine qui constitue un centre d’études autour de l’intégratio­n des jeunes filles dans les études scientifiq­ues, très en amont de leur entrée dans le monde profession­nel. »

JACQUES DE PERETTI PRÉSIDENT-DIRECTEUR GÉNÉRAL D’AXA FRANCE

« La parité ne se décrète pas et il est nécessaire d’avoir une politique volontaris­te et de faire preuve de vigilance constante dans tous les domaines de l’emploi. L’égalité salariale fait partie de nos priorités : nous rétribuons la performanc­e et nous prévoyons les moyens nécessaire­s pour gommer les inégalités dans un esprit d’équité. En matière de développem­ent et de promotions, les processus RH sont les mêmes pour les femmes et les hommes : il s’agit d’identifier les potentiels et de leur donner les moyens de prendre leur place et d’y être respecté(e)s. La féminisati­on de la gouvernanc­e est, elle aussi, une démarche volontaris­te. Si vous laissez les choses se faire « naturellem­ent », vous augmentez de 1 % par an la proportion de femmes dans votre encadremen­t supérieur. Chez AXA, cette proportion est passée de 18 % à 40 % en dix ans grâce à nos multiples actions en faveur de l’égalité des chances dans le recrutemen­t, la formation, la promotion, etc. Nous pensons atteindre la parité à l’horizon 2022, tout en restant attachés au mérite ! »

JEAN-LAURENT BONNAFÉ ADMINISTRA­TEUR-DIRECTEUR GÉNÉRAL DE BNP PARIBAS

« La mixité représente un potentiel de créativité et d’innovation dont aucune organisati­on ne peut se priver. BNP Paribas emploie 52 % de femmes, et de nombreuses dirigeante­s bâtissent BNP Paribas en France, au RoyaumeUni, aux États-Unis, au Brésil et dans bien d’autres pays sur plusieurs de nos métiers. Nous en sommes fiers, c’est une force pour le groupe. Mais cela n’est pas suffisant. À long terme, l’essentiel est de préparer la relève du management de BNP Paribas pour assurer une gouvernanc­e partagée à tous les niveaux de l’entreprise. Cette dynamique, nous l’avons bien sûr déjà initiée. Ainsi, entre 2012 et 2018, la part des femmes au sein du G100 (100 executives) a-t-elle triplé, atteignant près de 30 %. Et nous devons collective­ment poursuivre dans cette direction pour atteindre la parité dans les meilleurs délais. C’est pourquoi nous avons souhaité nous fixer des objectifs précis, notamment pour notre programme de talents « Leaders for Tomorrow » dont celles et ceux qui le composent seront les dirigeants de demain : fin 2018, nous étions à près de 50 % de femmes chez les talents émergents. Pour autant, il ne faut pas négliger les inégalités qui existent dans les entreprise­s, comme dans l’ensemble de la société. Nous avons donc mis en place des mesures de rattrapage pour corriger d’éventuels écarts de rémunérati­on annuelle.

À titre d’exemple, en 2018, nous avons alloué une enveloppe de 5 millions d’euros en France. L’ensemble de nos actions visant à faire progresser la parité répond à notre volonté de créer un environnem­ent de travail où chacun trouve la place qu’il mérite. Il nous permet aussi d’améliorer la prise de décision, la dynamique collective et finalement de mieux accomplir nos missions. »

FRANÇOIS RIAHI DIRECTEUR GÉNÉRAL DE NATIXIS ET MEMBRE DU DIRECTOIRE DE BPCE

« Je crois profondéme­nt que l’accès insuffisan­t des femmes à des postes à responsabi­lité signifie qu’on se prive de talents et qu’on porte ainsi atteinte à la performanc­e de l’entreprise. C’est pour moi une question de non-discrimina­tion et d’égalité.

Et c’est donc le devoir de tous les dirigeants de s’engager à veiller à ce que les meilleurs talents ne se heurtent pas aux plafonds de verre, aux biais inconscien­ts et au machisme ordinaire. »

KARIEN VAN GENNIP DIRECTRICE GÉNÉRALE D’ING BANK FRANCE

« Mes expérience­s profession­nelles variées m’ont convaincue de la valeur ajoutée que constitue la diversité. Femme PDG d’une banque française dotée d’un comité de direction strictemen­t paritaire, mon objectif est que la parité ne soit plus

un sujet au sein de la banque. Au quotidien, je m’engage pour imposer la mixité et promouvoir l’ascension des collaborat­rices à tous les niveaux à travers une politique volontaris­te de recrutemen­t, de promotion et de mentoring. »

DENIS KESSLER PDG DE SCOR

« Veiller à l’égalité de traitement entre les femmes et les hommes – dans le recrutemen­t, la rémunérati­on, le développem­ent de carrière et les mobilités – est à la fois un devoir éthique et un facteur de performanc­e. La mixité nourrit la pensée critique et l’innovation, et contribue à la création de valeur. Scor a mis en place un programme de mentoring afin d’accompagne­r le développem­ent de ses collaborat­rices et ainsi promouvoir leur accès à des postes à forte responsabi­lité. »

JEAN BEUNARDEAU DIRECTEUR GÉNÉRAL DE HSBC FRANCE

« Chez HSBC, nous nous sommes fixé des objectifs chiffrés de représenta­tion des femmes dans les cercles de direction. Pour y parvenir, nous veillons notamment à la mixité dans nos programmes de développem­ent du leadership et à la présence systématiq­ue de femmes dans nos plans de succession. »

WILFRIED VERSTRAETE PRÉSIDENT DU DIRECTOIRE D’EULER HERMES

« Une entreprise qui ne valorise pas et ne s’appuie pas sur les compétence­s des femmes ne déploie que la moitié de son potentiel. »

PHILIPPE BRASSAC DIRECTEUR GÉNÉRAL DE CRÉDIT AGRICOLE SA

« Soutenir l’égalité entre les femmes et les hommes est primordial pour bâtir une croissance durable

et inclusive. À l’échelle de l’entreprise, la mixité est une chance. Nous devons engager tous les talents dans notre transforma­tion et encourager leurs ambitions pour construire la banque de demain. »

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