Au Gabon, les activités aéroportuaires de Monaco Resources Group dans le collimateur des autorités
Les autorités gabonaises auraient décidé, selon plusieurs sources concordantes, de mettre sous surveillance la filiale du groupe monégasque en charge des services aéroportuaires de l’aéroport de Libreville. Revue de détail.
Qui se cache derrière Monaco Resources Group (MRG), une holding logée dans la principauté monégasque qui a financé très largement son développement sur le continent africain à travers un recours massif au crédit&? La
Lettre du continent d’Africa Intelligence datée du 21 janvier dernier lève un coin du voile en révélant l’identité des réels actionnaires de cette entreprise. La tête de pont serait ainsi Axel Fischer, un ressortissant allemand condamné par la justice de son pays pour sa gestion d’une ancienne fonderie est-allemande et qui n’apparaît pas directement dans MRG, bien qu’en étant le bénéficiaire économique final.
Monaco Resources Group est de surcroît mis sous pression croissante depuis que le vice-président du géant minier Alcoa, Rob Bear, a adressé dès 2016 un courrier au vitriol dans lequel il affirme refuser « tout contact direct » avec Monaco Resources Group. Ledit courrier affirme que les travaux de diligence effectués par Alcoa concernant MRG auraient soulevé des inquiétudes relatives à des « opérations commerciales antérieures ».
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Mais les difficultés de MRG ne semblent pas s’arrêter là. Selon des informations fiables obtenues par La Tribune Afrique, les autorités gabonaises – qui ont déployé depuis quelques mois une vaste campagne anti-corruption menant en prison plusieurs anciens proches du président Ali Bongo Ondimba – auraient dans leur viseur une filiale de MRG, R-Logistic, en charge des services aéroportuaires au sein de l’aéroport de Libreville. Le
Gabon serait particulièrement inquiet du refus par plusieurs compagnies internationales, dont la multinationale DHL, de confier leurs opérations à la filiale de MRG, préférant gérer elles-mêmes leurs opérations. Cela serait dû notamment, toujours selon la même source, à un « sous-investissement » dans les équipements. Dans ce contexte, une source haut placée proche du Palais du bord de mer estime que le contrat confié à la filiale de MRG serait « sur la corde raide » et pourrait être réexaminé bientôt. Une position qui serait partagée parl’administrationdel’Agence nationale de l’aviation civile du Gabon, qui s’inquiéterait de ce$e défiance des compagnies internationales vis-à-vis de la filiale gabonaise de Monaco Resources Group. Défiance qui me$rait en péril l’ambition du président Bongo de faire de Libreville un hub aérien pour l’Afrique centrale.
Plusieurs compagnies internationales, dont DHL, refusent de confier leurs opérations à la filiale de MRG, préférant gérer elles-mêmes leurs opérations