La Tribune Hebdomadaire

Coffrafran­ce fait le pari du coffrage propre à usage unique

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NANTES

C’est le pari d’une technologi­e de rupture. Celle du 3DR. Autrement dit, un coffrage préferrail­lé, produit sur mesure, livré prêt à poser et à couler sur le chantier, avec lequel la société Coffrafran­ce entend conquérir le marché de la constructi­on en béton. Industrial­isée depuis 2012 par la société suisse Constante Corporatio­n, l’innovation, qui s’appuie sur 18" brevets de fabricatio­n, entend convaincre les profession­nels du BTP de changer de méthodes et d’oublier les lourds et « polluants » coffrages traditionn­els. La solution, 100 fois plus légère qu’un coffrage classique, se veut facile à transporte­r, à manipuler. Intégrée dans la structure, elle ne nécessite aucune huile de décoffrage polluante pour les sols et ne générerait aucun déchet de chantier. « C’est une réponse aux objectifs de la réglementa­tion environnem­entale 2020 en vigueur depuis le 1er janvier », assure Firas Esreb, fondateur de Constance Corporatio­n et président de Coffrafran­ce, distribute­ur exclusif de ce nouveau procédé. Manipulabl­e sans engin de chantier, sa conception permet de limiter l’empreinte carbone des sites de constructi­on. Compatible avec les bétons «"verts"» végétaux comme décarbonés, et les matériaux traditionn­els, 3DR fait figure de rupture technologi­que, en s’adaptant à tout type de structures. Économique, elle aurait, par exemple, permis d’économiser 2!600 heures de travail lors des travaux de soutènemen­t d’une plateforme logistique de la région nantaise.

DE LA SUISSE À LA FRANCE

Depuis sa mise sur le marché, plus de 160 projets ont été réalisés dans les domaines de la constructi­on résidentie­lle, des travaux publics, du génie civil, des travaux spéciaux et maritimes aux formes simples ou complexes. « En 2014, pour la constructi­on du Palais des congrès de Mons WCCM en Belgique, la partie béton a été réalisée en huit mois au lieu de vingt-quatre, générant une économie financière de 46$% », indique Firas Esreb, qui a investi 1,5 million d’euros à Malville dans la région nantaise en 2019 pour déployer un outil de production d’une capacité de 300!000 à 400!000 mètres carrés. « Nous avons déplacé notre outil de fabricatio­n de Suisse vers la France, où le marché des constructi­ons en béton est l’un des plus importants d’Europe », précise le président de Coffrafran­ce, qui envisage la création d’un atelier à Lyon, puis à Paris. La production devrait a&eindre 60!000 mètres carrés de coffrages ce&e année pour un chiffre d’affaires de 2,5 millions d’euros. L’ambition est de multiplier la production par dix en cinq ans et d’atteindre 30 millions d’euros de chiffre d’affaires en 2025. L’effectif devrait passer de 15 à 30 personnes d’ici à la fin de l’année."

FRÉDÉRIC THUAL

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"COFFRAFRAN­CE# Contrairem­ent aux structures classiques, la solution de Co#rafrance ne générerait aucun déchet de chantier.
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Implantée dans la région nantaise en 2019, l’entreprise veut réduire l’impact environnem­ental des chantiers de constructi­on en béton. Co#rafrance fabrique et distribue un co#rage à usage unique prêt à l’emploi, économique et écologique.

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