La Tribune Hebdomadaire

Paygreen met la monétique au service du développem­ent durable

- NATHALIE JOURDAN

La fintech normande a conçu une solution de paiement en ligne qui propose à ses utilisateu­rs de contribuer à des projets solidaires et de compenser le bilan carbone de leurs achats.

Démocratis­er l’e-paiement tout en apportant sa pierre à la transition. C’est la raison d’être que s’est donnée la start-up rouennaise Paygreen, lancée en 2015 et accélérée depuis un an par l’incubateur Swave de Paris&co dédié à la fintech. «! Nous utilisons la monétique comme un véhicule technologi­que pour servir une cause!: celle du développem­ent durable!», résument ses cofondateu­rs. Pour matérialis­er ce$e philosophi­e, les intéressés ont conçu une solution de paiement en ligne à double détente à destinatio­n des e-commerçant­s. Sa première vertu réside dans sa simplicité d’usage, vante Étienne Beaugrand, l’un des trois associés. «!Il faut cinq minutes à peine à une TPE pour créer son compte contre deux à trois semaines pour ceux proposés par les banques.!» À ce$e solution sont greffés deux services! : l’arrondi en ligne, fruit d’un partenaria­t exclusif avec Microdon, et un algorithme de c o mpens a t i o n c a r b o n e dénommé Tree qui calcule l’empreinte de chaque achat. En payant son canapé ou sa paire de baskets, l’utilisateu­r se voit proposer d’ajouter quelques euros ou centimes au montant de son panier pour soutenir une associatio­n et/ou un projet de reforestat­ion. Moyennant quoi, Paygreen se fla$e d’être «!le seul acteur du commerce en ligne capable de transforme­r le parcours client en un vecteur d’action solidaire et durable » .

UN GAIN DE 450!CLIENTS PAR MOIS

La formule a du succès. L’an dernier, la société a traité 60 millions d’euros de transactio­ns et gagné en moyenne 450!clients par mois. En se positionna­nt très tôt sur ce marché, elle est aussi devenue une plateforme de référence pour les titres restaurant­s dématérial­isés et les e-chèques vacances. Non contente d’avoir finalisé sa troisième levée de fonds, elle devrait aussi rejoindre sous peu le club très fermé des «!établissem­ents de paiement!» agréés par l’autorité de régulation. Ce statut lui permettra de s’affranchir de Natixis, son prestatair­e pour le traitement des transactio­ns. «!De quoi gagner d u t e mps e t c a s s e r n o s marges!», se félicite Étienne Beaugrand. Objectif#: « me"re en place des actions encore plus poussées pour la solidarité et le développem­ent durable!» . De la fintech for good en somme.!

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